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L’Ontario songe à durcir la formation des chauffeurs commerciaux

Le ministère des Transports de l'Ontario (MTO) et le ministère de la Formation et des Collèges et Universités (MFCU) proposent de jouer un rôle clé dans la formation, l’évaluation et l’accréditation des chauffeurs de camion, tout cela afin de freiner la hausse des «usines à permis» qui dispensent une formation inférieure à la norme. Les écoles qui facturent moins de 1000$ pour les programmes de formation des chauffeurs commerciaux sont en mesure d’éviter les règlements provinciaux, mais le gouvernement de l’Ontario cherche à combler cette lacune et a ajouté une nouvelle proposition au Registre de la réglementation de l’Ontario, invitant le public à émettre ses commentaires. Un programme de formation des chauffeurs approuvé par le gouvernement coûte environ 8 000$. «La mise en place d’une formation obligatoire, combinée aux exigences d’évaluation, vise à assurer la formation adéquate des chauffeurs de camions commerciaux avant qu’ils n’obtiennent leur permis», indique le nouvel affichage au Registre de l’Ontario. L’Ontario propose trois types de formation obligatoire pour les débutants, soit par un collège privé d’enseignement professionnel, un collège d'arts appliqués et de technologie de l'Ontario ou une autorité reconnue par le Programme de certification des chauffeurs du MTO. Dans le cadre de sa proposition, le MTO indique également vouloir mettre à jour l'objet des tests écrits pour tous les permis de classe commerciale. Les nouvelles normes devraient être publiées d’ici l’été 2016. Les fournisseurs de formation auront environ un an pour développer leur programme d'études et obtenir les approbations nécessaires.

Réglementation sur les dimensions

Le Québec pourrait bientôt émettre un permis spécial permettant l’utilisation de grands trains routiers plus longs. Ce permis autoriserait la circulation d’un ensemble tracteur/semi-remorque ou d’un train double de type B dont l’empattement du tracteur est supérieur à 6,2 mètres, et permettrait donc l’utilisation d’ensembles d’une longueur hors tout de 27,5 mètres, comparativement à 25 mètres actuellement. En Ontario un tel permis est en place depuis le début de janvier 2015. Cet allongement laisserait de l’espace pour incorporer les technologies de réduction des émissions (génératrices, réservoir de DEF, système de post-traitement); il permettrait aussi l’aménagement de compartiments-couchettes plus appropriés à une gestion efficace de la réglementation sur les heures de service. «Présentement, s’ils veulent respecter la longueur hors tout maximale de 25 mètres pour les trains routiers de type B, les transporteurs doivent utiliser des tracteurs dont l’empattement varie de 5,6 à 5,8 mètres. Or, il est difficile d’installer toutes les technologies anti-pollution dorénavant requises et de bénéficier d’un compartiment-couchette de bonne dimension avec un tel empattement», explique Normand Bourque, coordonnateur des dossiers techniques et opérationnels pour l’Association du camionnage du Québec (ACQ). M. Bourque précise que cette modification n’a pas pour objectif d’augmenter la capacité de chargement ni en volume, ni en masse. «La longueur de caisse maximale (espace entre l’avant de la 1re remorque et l’arrière de la 2e) demeurerait à 20 mètres».