Face à face énergétique à Chicoutimi
CHICOUTIMI–Le 26e Congrès 2012 de l’Association québécoise pour la maîtrise de l’énergie (AQME) a eu lieu à Chicoutimi et l’un des ateliers proposés avait pour thème les carburants de remplacement. Quatre personnes se faisaient face pour mettre en valeur les atouts de l’essence, du gaz naturel, du moteur électrique et du propane. Les échanges ont été courtois, bien que parfois musclés, chacun tentant de convaincre l’assistance que son produit est le plus approprié pour générer des économies.
Étaient présents: Richard Leroux, de Supérieur Propane, Jean-Pierre Noël, directeur général de Gaz Métro, André Besner, représentant Hydro-Québec, et Carl Montreuil, de l’Institut canadien des produits pétroliers. C’est Douglas Labelle, du Bureau des ressources naturelles et de la faune, qui menait la rencontre.
D’après les plus récentes prévisions, on s’attend à ce que, sur la scène mondiale, l’accroissement de la consommation de produits pétroliers dans le monde soit de 25 pour cent à 30 pour cent d’ici l’an 2030, surtout en raison de la demande des pays émergents comme la Chine et l’Inde. Pour lui, le principal défi des prochaines décennies sera de travailler sur l’efficacité énergétique, et on est en bonne voie d’y parvenir avec des moteurs moins gourmands. «Soyez assurés que le pétrole est encore là pour longtemps», a-t-il prédit.
Perspectives d’avenir
Invités à lire dans leur boule de cristal afin de savoir ce que l’avenir réserve aux différents carburants dans le transport, M. Besner a, dans un premier temps, surtout souligné qu’Hydro-Québec s’ingénie à développer des produits utilisant des matériaux faciles à trouver dans la nature pour fabriquer de nouvelles batteries plus efficaces, ajoutant qu’Hydro-Québec possède actuellement une trentaine de brevets qu’elle revend un peu partout dans le monde.
Du côté de Gaz Métro, M. Noël fait remarquer qu’on travaille très fort sur l’axe routier Rivière-du-Loup/Windsor pour améliorer le réseau d’approvisionnement et a rappelé qu’un projet est présentement en cours avec Transport Robert.
Pour ce qui est du gaz propane, Richard Leroux admet que la part du marché qu’il occupe actuellement est minime, mais que le potentiel est là et que la marge bénéficiaire des entreprises étant largement tributaire du coût de carburant, on voit le propane comme une solution de rechange de plus en plus intéressante.
Carol Montreuil rétorque que, peu importe les efforts louables faits dans d’autres secteurs, le pétrole ne sera pas facile à remplacer et que, pour le moment, rien n’approche ses avantages. Cela sera d’autant plus vrai au cours des prochaines décennies alors que des économies seront réalisables par l’amélioration de la combustion interne.
Vous pouvez lire ce texte en entier dans le numéro du mois de mai de Transport Routier.
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