Turcot revu et bonifié – 100 M$ de nouvelles mesures
La première ministre du Québec, Pauline Marois, le ministre des Transports et ministre des Affaires municipales, des Régions et de l’Occupation du territoire, Sylvain Gaudreault, et le ministre des Relations internationales, de la Francophonie et du Commerce extérieur et ministre responsable de la région de Montréal, Jean-François Lisée, ont présenté des mesures de bonification à Turcot et annoncé le lancement prochain du processus de l’appel de propositions pour l’attribution du contrat conception-construction, lors d’une conférence de presse tenue à Montréal.
«Les préoccupations exprimées à l’égard d’une meilleure prise en compte du transport collectif auront permis, avec le concours des acteurs concernés, d’ajouter 100 M$ en bonifications, dont 40 M$ en transport collectif et 60 M$ en aménagement du territoire», a annoncé Mme Marois.
La première ministre a souligné l’importance stratégique de Turcot comme plaque tournante de l’économie. «C’est un carrefour commercial majeur et sa reconstruction entraînera des bénéfices importants pour l’économie de la métropole et de tout le Québec. Turcot, le plus grand projet routier au Québec, suscitera des retombées économiques de l’ordre de 2 à 3 G$ et engendrera la création ou le maintien d’environ 13 000 emplois directs et 8 000 emplois indirects.»
«Turcot se fera en respect des lois et des règles dont s’est doté le présent gouvernement pour assurer l’intégrité en matière d’octroi de contrats publics», a mentionné M. Gaudreault. «Les Québécois sont en droit d’exiger que tous les acteurs du projet fassent preuve de probité, de transparence et que les travaux soient réalisés en respect de règles éthiques strictes. Toutes les entreprises invitées à travailler au projet devront obtenir une autorisation de l’Autorité des marchés financiers avant la signature de tout contrat de plus de 40 M$. Ce projet sera scruté de très près et aucun écart ne sera permis», a insisté M. Gaudreault.
M. Lisée a témoigné des répercussions positives qu’engendrera le projet sur le plan municipal. «Turcot représente une belle occasion de repenser un ensemble d’éléments de la trame urbaine, tant pour améliorer la qualité de vie des résidants que pour embellir la métropole et préserver son environnement», a-t-il indiqué. En respect du milieu, Turcot englobe des éléments clés d’aménagement du secteur en favorisant les déplacements locaux et en accordant une attention toute particulière aux piétons et aux cyclistes. Le ministre a ajouté qu’au-delà des infrastructures, Turcot est pensé pour celles et ceux qui l’empruntent, mais aussi pour les citoyens qui vivent dans son voisinage.
Pour le président-directeur-général de l’ACQ, monsieur Marc Cadieux, l’annonce constitue une excellente nouvelle puisqu’elle confirme l’importance stratégique dans l’économie, qu’accorde le Gouvernement à cet axe routier. La première ministre a d’ailleurs précisé que «l’amélioration de la fluidité de la circulation est vitale pour le maintien des liens commerciaux, notamment avec les États-Unis». Monsieur Cadieux ajoute à cet effet que l’industrie du camionnage représente 3,1 milliards $ du produit intérieur brut de l’économie québécoise (plus de 60 pour cent des échanges commerciaux avec les États-Unis, 30 000 véhicules lourds empruntent quotidiennement l’échangeur Turcot).
Monsieur Cadieux accueille avec satisfaction l’annonce puisqu’elle prévoit l’ajout de mesures additionnelles de transport collectif qui permettront de réduire la congestion dans le secteur du chantier. Marc Cadieux a insisté sur l’importance de mettre en place des mesures de mitigation durant la période de réalisation des travaux, qui permettront de limiter les impacts qu’engendreront les travaux sur la fluidité de la circulation des biens. L’ACQ a, à cet égard, rappelé qu’elle continuera à travailler en ce sens avec le Gouvernement et ses partenaires, à l’élaboration d’actions permettant d’atteindre cet objectif, que ce soit par la diffusion d’information quotidienne à ses membres sur les entraves, ou encore par des propositions relatives à des mesures de contournement.
La première ministre a réitéré l’engagement de son gouvernement en matière de gestion rigoureuse des contrats. «Le projet Turcot sera réalisé avec toute la rigueur financière requise. Mon gouvernement a fait de la lutte contre la collusion et la corruption une priorité absolue. Ainsi, Turcot sera reconstruit dans le respect des lois et des règles pour assurer la pérennité des infrastructures et des systèmes de transport», a conclu Mme Marois.
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