Québec fait le point sur les coûts de la pandémie
Trois mois après le début de la crise provoquée par la pandémie de la COVID-19, l’économie du Québec a été durement frappée par les mesures de confinement et par l’arrêt brusque imposé à plusieurs secteurs d’activité.
Le ministre des Finances, Eric Girard, a fait le point sur la situation financière du Québec.
L’impact budgétaire de la pandémie totalise plus de 6,6 milliards de dollars, soit :
- 3,7 milliards de dollars pour renforcer le système de santé afin de faire face à la crise sanitaire;
- 1,0 milliard de dollars pour appuyer les travailleurs et les particuliers;
- 2,0 milliards de dollars pour atténuer l’impact de la pandémie sur l’économie.
Ces mesures ont permis, depuis la mi-mars, de mettre plus de 28 milliards de dollars en liquidités à la disposition des différents acteurs économiques du Québec, de dire le ministre Girard.
Les mesures prises pour freiner la propagation de la COVID-19 ont forcé l’interruption de près de 40 % de l’économie du Québec à la fin de mars dernier, provoquant la perte de 820 500 emplois et faisant passer le taux de chômage de 4,5 % à 17,0 % entre février et avril. Cependant, la réouverture de certains secteurs de l’économie en mai s’est traduite par une hausse de 230 900 emplois, faisant reculer le taux de chômage à 13,7 %.
Une contraction du PIB réel de 6,5 % est maintenant attendue au Québec en 2020, alors que le budget de mars dernier tablait sur une croissance de 2 %.
Le gouvernement dit vouloir revenir rapidement à la situation économique qui prévalait avant la crise.
Les dépenses additionnelles associées à la pandémie, jumelées à une baisse des revenus évaluée à 8,5 milliards de dollars, entraîneront un déficit historique de 14,9 milliards de dollars pour l’année financière 2020-2021. Cette situation exceptionnelle nécessite l’utilisation de la réserve de stabilisation pour respecter la Loi sur l’équilibre budgétaire. Ce déficit inclut aussi une provision sans précédent de 4,0 milliards de dollars pour pallier aux risques économiques et sanitaires potentiels reliés à une possible deuxième vague.
En mars 2021, le ratio de dette brute sur le PIB est prévu à 50,4 %, ce qui demeure inférieur à celui qui prévalait encore en 2017.
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