Récession? Attention aux mises à pied intempestives d’employés qui pourraient ne pas revenir
Le cabinet conseil KPMG a mené une vaste étude auprès de dirigeants d’entreprises de partout au pays afin de sonder leur humeur face à l’éventualité d’une récession au cours des prochains mois.
Du côté des bonnes nouvelles, on note un certain optimisme puisque même si 92 % des chefs de grandes entreprises et 66 % des dirigeants de PME s’attendent à ce qu’il y ait une récession au cours des 12 prochains mois, la plupart pensent qu’elle sera modérée et de courte durée.
De fait, la quasi-totalité des chefs de la direction canadiens (91 %) qui ont répondu au sondage s’attendent avec confiance à voir croître leur entreprise au cours des trois prochaines années. De même, 83 % des PME sont soit « très confiantes ou confiantes » en ce qui a trait à leurs possibilités de croissance sur trois ans.
Réduction des effectifs, un risque
Ce qui est plus inquiétant alors que tous les secteurs économiques – et le camionnage au premier chef – combattent une pénurie de main-d’œuvre, plusieurs dirigeants ont l’intention de couper dans le personnel en vue de réduire leurs dépenses pour se préparer à une récession.
Quatre chefs de la direction canadiens sur dix (41 %) disent qu’ils ont instauré un gel de l’embauche et près de la moitié (49 %) envisagent de réduire leurs effectifs au cours des six prochains mois.
Trois dirigeants de PME sur dix (30 %) disent qu’ils ont imposé un gel sur toutes les nouvelles embauches et quatre sur dix (41 %) jonglent avec l’idée de réduire leurs effectifs au cours des six prochains mois dans le but d’atténuer les risques à court terme.
« Bien que certains dirigeants puissent avoir la tentation d’appliquer une politique de réduction aveugle des dépenses pour surmonter la récession, ils le feraient à leurs propres risques », estime Stephanie Terrill, associée et leader d’unité administrative, Services-conseils — Management chez KPMG au Canada.
« Ils espèrent que les clients et le talent seront toujours au rendez-vous au bout d’une récession qui pourrait bien ne jamais avoir lieu », prévient-elle.
Et alors que le débat a fait rage pendant la campagne électorale au Québec quant aux seuils d’immigration qui sont acceptables, à l’échelle canadienne 74 % des PME estiment que le pays doit accueillir davantage de talents étrangers pour répondre aux besoins de main-d’œuvre.
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