Le rendez-vous de l’industrie, c’est dans une semaine

C’est la semaine prochaine qu’aura lieu à l’Espace Saint-Hyacinthe le salon national du camionnage ExpoCam. Il s’agit d’un des premiers, sinon du premier salon commercial à être présenté depuis le début de la pandémie. On peut le voir comme une récompense symbolique pour une industrie essentielle qui n’a jamais arrêté de livrer la marchandise depuis le début de cette crise historique.

Ce sera l’occasion pour plusieurs de renouer et de fraterniser pour la première fois depuis des mois. Et cela se fera sur un tout nouveau site, celui d’Espace Saint-Hyacinthe, un centre de congrès tout neuf de plus de 170 000 pieds carrés, juste à côté de l’autoroute 20. Quelque 210 exposants seront sur place et plus de 5 300 visiteurs sont pré-inscrits à ce jour. La configuration permettra la présence de camions-restaurants et de la micro-brasserie maskoutaine Brasseurs du monde.

Mais il n’y aura pas que l’emplacement qui sera différent. Pour des raisons évidentes et que vous connaissez trop bien, le salon devra se dérouler selon des normes sanitaires précises. Vous pouvez lire ici les mesures de prévention d’ExpoCam 2021.

Thierry Quagliata, directeur du salon, m’a fait part de quelques-uns des faits saillants et nouveautés de l’édition 2021. D’abord, la Vitrine des nouveaux produits, qui se trouvera juste à côté du kiosque de Transport Routier/Newcom. Aussi, la section des recruteurs regroupera une quarantaine d’entreprises désireuses de rencontrer des candidats souhaitant faire ou poursuivre une carrière dans l’industrie.

Une primeur: les visiteurs auront l’occasion de voir sur place des camions électriques de Peterbilt et de Volvo. Navistar aurait aussi dans son kiosque un camion Scania, mais on n’en sait pas plus pour le moment.

Vous pouvez dès maintenant télécharger l’application ExpoCam 2021 sur Apple Store ou Google Play. Elle vous permettra, entre autres, de faire des recherches dans la liste des exposants et des recruteurs; trouver les nouveaux produits disponibles sur le plancher; visualiser le plan interactif; localiser sur le plancher les compagnies exposantes; rester connecté grâce aux médias sociaux et contacter les personnes inscrites à l’application mobile avant, pendant et après le salon.

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Tout est plus cher depuis quelque temps, y compris les coûts d’entretien des camions.

Les pneus et les transmissions sont à l’origine de la hausse des coûts d’entretien, si on se rapporte aux conclusions d’une étude présentée par le Technology and Maintenance Council, la division technique de l’American Trucking Associations.

Les prix de la main-d’œuvre d’atelier et des pièces de rechange ont augmenté entre le premier et le deuxième trimestre de 2021, mais c’est du côté des pneus et des transmissions que les hausses ont été les plus marquées.

Le coût de la main-d’œuvre pour les réparations et l’entretien a augmenté de 2,6 % et celui des pièces de 2,8 %. Le coût des pneus a augmenté de 10,7 % et celui des pièces de transmission de 9 %. 

Selon Dick Hyatt, président et directeur général de Decisiv, cela s’explique notamment par l’augmentation du kilométrage des véhicules et du nombre de camions.

Si l’on compare le deuxième trimestre de 2021 à la même période l’an dernier, les coûts reliés aux systèmes d’éclairage ont bondi de 17,4 %, les coûts associés aux transmissions sont en hausse de 16,4 % et ceux des freins ont augmenté de 11,1 %.

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Camionnage CP est devenue la première entreprise au Canada à commander un camion Kenworth T680E électrique. Il sera déployé dans les opérations de factage au port de Montréal.

«C’est un moment important au Québec, alors que nous nous dirigeons vers des véhicules électriques à batterie dans l’industrie du camionnage. Nous apprécions le leadership de Camionnage CP dans cet effort», a déclaré Mike Parent, directeur général de Kenworth Montréal.

Le T680E est disponible en tant que tracteur ou camion porteur 6×4 à cabine de ville. Il peut développer une puissance continue de 536 chevaux et jusqu’à 670 chevaux de puissance de pointe, et produire un couple de 1 623 lb-pi. Son autonomie est estimée à 150 milles.

Les annonces de ce genre ne font que commencer, alors que des transporteurs québécois annonceront au cours des prochaines semaines des acquisitions de camions électriques de différents manufacturiers.

Comme on entend de plus en plus souvent dire : ne vous demandez plus quand aura lieu l’électrification du transport; elle est commencée.

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Preuve que la tendance est enclenchée, le mégatransporteur américain Schneider va intégrer 50 Freightliner Cascadia électriques à son parc de véhicules, une étape dans son objectif de devenir «l’une des plus grandes flottes de camions électriques à batterie en Amérique du Nord».

Les camions de classe 8 zéro émission seront affectés en 2022 aux opérations intermodales de Schneider dans le sud de la Californie. Le financement de l’opération sera facilité par des programmes environnementaux de cet État, qui visent à réduire les émissions liées au transport de marchandises.

Selon Mark Rourke, président et chef de la direction de Schneider, la multiplication du nombre de camions sans émission au sein de la flotte «est une composante clé de notre objectif de réduire les émissions de carbone de 7,5 % par mille d’ici 2025, et de 60 % par mille d’ici 2035».

L’entreprise est déjà familière avec les eCascadia puisqu’elle en a mis un à l’essai pendant six mois, en partenariat avec Freightliner.

Steve Bouchard

Rédacteur en chef, transportroutier.ca