Modèle de passion

À l’emploi de Groupe Guilbault depuis 24 ans, Gérard Lecours cumule 4 632 000 kilomètres sans accident sur les routes du Québec, de l’Ontario et des Maritimes. Il a participé deux fois au Championnat provincial des chauffeurs professionnels de camions et il a la sécurité à cœur. On dit de lui qu’il est sociable, serviable et passionné. C’est notamment pourquoi, lors du 68e Congrès annuel de l’Association du camionnage du Québec (ACQ) tenu les 2, 3 et 4 mai dernier, il a été couronné chauffeur de l’année Volvo au Québec.

«Gérard est l’image parfaite que l’industrie veut transmettre au public», a déclaré Éric Gignac, président chez Groupe Guilbault. «Tous les employés sont très fiers, car Gérard mérite cette nomination. En plus, on célèbre cette année le 90e anniversaire de l’entreprise et ça vient refléter la qualité de notre main-d’œuvre.»

Mais justement, en cette période de forte pénurie de main-d’œuvre, à quoi ressemble un bon employeur, selon un employé modèle? «En premier lieu, il faut avoir un bon soutien par les ressources humaines», explique-t-il, insistant également sur l’importance d’offrir de la formation continue sur les nouvelles technologies et réglementations. «Il faut aussi être à l’écoute des employés et organiser des activités pour favoriser le sentiment d’appartenance. L’aide au développement au sein de l’entreprise, ça aide beaucoup en cas de pénurie.»

D’ailleurs, celui qui est aussi chauffeur-instructeur et Ambassadeur de la route 2018-2021 pour l’ACQ en a long à dire sur la façon d’intéresser les jeunes au métier de camionneur. «Ça prend un bon communicateur pour leur en parler, une personne passionnée capable de leur démontrer que c’est le plus beau des métiers», de dire M. Lecours.

«On a beaucoup de liberté et des horaires flexibles pour concilier le travail et la famille, sans parler des avantages sociaux.» Il souligne que les salaires, la formation continue et les possibilités d’avancement font également partie des avantages de travailler dans l’industrie du transport routier au Québec. Enfin, il suggère aux entreprises d’accroître leur présence sur les réseaux sociaux pour attirer la nouvelle génération, citant son employeur en exemple.

Un bon chauffeur-instructeur doit être passionné, motivé et, bien entendu, connaître la réglementation en vigueur. «La patience est aussi très importante, c’est-à-dire qu’il faut prendre le temps de bien écouter les candidats», précise M. Lecours, qui ne compte plus les heures investies dans son rôle de mentor. «Ça prend le temps qu’il faut! Moi, ma passion, c’est la formation et la conduite de véhicule lourd. La disponibilité est essentielle si on veut prendre le temps de bien dire les vraies choses à ceux qui commencent dans le métier.»

À propos de son rôle d’Ambassadeur de la route, qui met en évidence sa passion du transport et son excellent dossier de conduite, M. Lecours confie qu’il s’agit du plus beau cadeau qu’on pouvait lui faire.

Parmi les moments les plus marquants de sa carrière, M. Lecours se rappelle lorsqu’il est arrivé dans la ville de New York pour la première fois. «Arrivé, on s’aperçoit que c’est immense, qu’il y a beaucoup de monde et énormément de trafic», se remémore-t-il. «Il faut savoir ce qu’on fait et être décidé.» Il précise que cette expérience s’est tout de même bien terminée, et qu’il a été marqué positivement par son premier voyage dans la plus grande ville des États-Unis.

Aujourd’hui, M. Lecours se rend régulièrement en Abitibi-Témiscamingue, qu’il apprécie particulièrement pour ses paysages enchanteurs. «Je vais continuer de m’impliquer dans l’industrie, de donner de la formation et de conduire jusqu’à la retraite, c’est sûr et certain!», de conclure le chauffeur de l’année, ajoutant qu’il a l’intention de conduire à temps partiel même après la retraite.

«Si vous l’avez, c’est qu’un camion l’a livré. Les gens ne s’en rendent pas nécessairement compte. Le camionnage, il faut le voir pour le croire. C’est vraiment ma passion et c’est important de le souligner.»