Fin de la grève aux ports de Colombie-Britannique : le fédéral se réjouit, la FCEI réclame des services essentiels

La grève qui s’était amorcée le 1^er juillet est terminée aux ports de Colombie-Britannique. Des dizaines de milliers de conteneurs coincés sur des navires doivent maintenant être déchargés et réacheminés dans la chaîne d’approvisionnement du pays, via les réseaux ferroviaire et de camionnage.

Les ministres fédéraux des Transports et du Travail, Omar Alghabra et Seamus O’Regan Jr., ont publié hier une déclaration commune dans laquelle ils indiquent que les parties patronale et syndicale sont à finaliser les modalités de la reprise des activités.

Les membres du cabinet Trudeau ont tenu à féliciter les négociateurs et médiateurs pour leurs efforts, qui ont permis de proposer un accord, qualifié de satisfaisant.

« L’ampleur de ces perturbations est considérable. Elle a montré à quel point les relations [entre]l’industrie et les syndicats sont importantes pour notre intérêt national. Nos chaînes d’approvisionnement et notre économie en dépendent », déclarent MM. Alghabra et O’Regan.

Ils disent par ailleurs ne plus vouloir se retrouver dans pareille situation et prônent des ententes conclues aux tables de négociation.

Statut de service essentiel?

Pour la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI), le fédéral doit aller plus loin et carrément changer les règles du jeu.

« Pour éviter qu’une grève semblable se reproduise et prenne notre économie en otage, le gouvernement devrait considérer les ports comme un service essentiel. Il est important que ceux‑ci restent entièrement opérationnels pendant la négociation des nouvelles conventions collectives », affirme Jasmin Guénette, vice-président aux affaires nationales de la FCEI.

L’organisation estime qu’il faudra des mois pour rattraper les retards accumulés et que de nombreuses entreprises du pays ont subi des pertes en raison du conflit de travail, notamment celles des secteurs de la fabrication, du commerce de gros et du commerce de détail.

« Il faut maintenant redémarrer l’économie, rattraper les retards et reprendre les livraisons le plus rapidement possible », dit la FCEI par voie de communiqué.