Isaac accueille ses utilisateurs à Horizon 2023

Dans son discours d’ouverture de la conférence des utilisateurs Horizon 2023 d’Isaac Instruments, le président et cofondateur, Jacques DeLarochellière, a invité les clients présents à son siège social de Saint-Bruno-de-Montarville à faire un retour dans le temps.

Isaac tire ses origines de la course automobile a-t-il rappelé. «En course, pour finir premier, en premier il faut finir. C’est la même chose dans le transport : il faut se rendre à la ligne d’arrivée pour être payé, il faut arriver dans un délai raisonnable sinon on va avoir une pénalité.»

Autre analogie : dans le transport comme en course automobile, il faut éviter les distractions. C’est notamment pour cela que l’entreprise a décidé il y a quelques années de non seulement développer ses propres logiciels, mais aussi de concevoir son matériel plutôt que d’opter pour une tablette du commerce ou un téléphone cellulaire comme interface.

«On voit de plus en plus des accidents impliquant des camions qui emboutissent d’autres véhicules. On ne peut pas blâmer un humain qui est dix heures et plus dans un camion de chercher un peu de divertissement. Si on est capable d’aller dans d’autres applications dans l’appareil qui est installé sur le tableau de bord, c’est normal [qu’on soit tenté de les utiliser], ce n’est pas une faiblesse du chauffeur. Les réseaux sociaux sont scientifiquement développés pour capter notre attention. Dans le monde d’Isaac cela n’arrive pas : le chauffeur n’a pas accès à d’autres applications en roulant.»

M. DeLarochellière a aussi insisté sur l’importance de toujours se remettre en question et d’apprendre de ses erreurs pour devenir meilleur. «Malgré notre obsession pour la fiabilité, toutes les pièces n’ont pas toujours été aussi fiables qu’on le souhaitait. En 2016, nous avons choisi un fournisseur externe pour nos supports de tablette. Nous avons été déçus. Nous avons donc conçu et fabriqué notre propre support qui est aujourd’hui solide comme un roc. Ça a été une leçon : il nous fallait tester davantage.»

Le président d’Isaac est d’avis qu’un jour, les fabricants de véhicules vont fournir leurs données directement. «Alors, nous n’aurons plus besoin de la passerelle Isaac. Un jour, la tablette, ce sera directement dans l’écran du camion.»

Il assure aussi que son entreprise est prête pour l’intelligence artificielle grâce au volume de données qu’elle possède. «Les données, c’est de la nourriture à intelligence artificielle. Les nouvelles technologies, les plateformes qui arrivent, c’est une bénédiction pour nous et c’est un catalyseur pour vous qui va faire en sorte que, dès 2024, vous allez améliorer votre marge bénéficiaire grâce à de meilleures décisions.»

Au point de vue corporatif, Isaac a, en septembre 2020, annoncé la venue d’un nouvel actionnaire, puis l’arrivée de nouveaux membres à son conseil d’administration. Ces annonces ont eu pour effet, depuis, de soulever des questions de la part de certains clients, questions auxquelles M. DeLarochellière a voulu répondre en ouverture de la conférence Horizon 2023.

«La seule raison pour laquelle nous avons choisi d’avoir un quatrième actionnaire, s’ajoutant aux trois actionnaires fondateurs, c’est parce que nous entrons sur le marché nord-américain avec une solution qui dessert ce marché», a expliqué le président d’Isaac. «S’installer sur le marché nord-américain requiert une structure corporative qui permet de prendre le génie québécois et de l’exporter à l’extérieur du Québec et du Canada. Ça demande de faire partie d’un groupe d’entreprises des deux côtés de la frontière qui permet de payer des salaires ici au Québec. Cela nous permet d’avoir les poches profondes et nous donne la possibilité d’acheter des technologies ou des entreprises exceptionnelles, et cela fait aussi que nous gagnons le respect du marché.»