Au Saguenay, Transcol innove en formation et développement de la main-d’œuvre

Avatar photo

En cette ère de pénurie de main-d’œuvre, les entreprises de camionnage sont en concurrence avec plusieurs autres secteurs d’activité économique pour attirer les meilleurs talents.

C’est particulièrement vrai dans les régions ressources où les industries minière et forestière peuvent représenter un attrait pour plusieurs travailleurs.

À Jonquière, au Saguenay, le transporteur Transcol a su innover en mettant sur pied son propre centre de formation à l’interne. À la fois pour cultiver le sentiment d’appartenance des personnes déjà à son emploi qui pourraient envisager une carrière de chauffeur de poids lourds, mais aussi pour intéresser les gens du grand public à l’univers du transport par camion.

Camion de Transcol sur une route qui longe le fleuve
(Photo : Transcol)

Faisant écho à la raison sociale de l’entreprise, le centre de formation en question s’appelle Transécole. En entrevue à Transport Routier, la présidente de Transcol, Caroline Girard, explique les motivations derrière cette initiative.

« On a fait un grand virage RH il y a de ça quelques années. On a travaillé beaucoup sur notre marque employeur, on a travaillé beaucoup sur la formation, sur la conformité », dit celle qui a un fort penchant pour les ressources humaines, ayant elle-même décroché un baccalauréat en relations industrielles de l’Université Laval.

Elle explique que Transécole est un outil à deux volets. Dans un premier temps, elle peut former des gens déjà à l’emploi de la compagnie de transport pour qu’ils puissent conduire les poids lourds de l’entreprise.

Par exemple, un employé qui fait pour eux de la livraison par camion cube avec un permis de classe 5 pourrait viser la classe 3, la classe 1 ou même faire du transport hors normes. « Ça permet d’avoir un choix de carrière, ils ne sont pas cantonnés à un seul poste », explique Mme Girard.

Portrait de Caroline Girard, PDG de Transcol
Caroline Girard. (Photo : Transcol)

Tout récemment, des mécaniciens de Transcol ont obtenu leur permis de conduire commercial en suivant cette formation à l’interne.

Certains vont arrondir leur semaine de travail en faisant de brefs voyages le week-end, d’autres vont donner un coup de main en faisant le transfert de camions entre terminaux, par exemple sur la Côte-Nord ou dans le Nord-du-Québec.

« Ça rend nos gens polyvalents, je pense que c’est un atout pour nous », estime la présidente de Transcol.

L’autre volet s’adresse au grand public, aux gens intéressés à intégrer le milieu du transport.

« C’est vraiment pour essayer de valoriser le métier parce qu’on sait qu’il y a une bonne pénurie de main-d’œuvre dans le transport. Ça nous permet d’avoir des candidats parce que les gens peuvent venir chez nous et dire “je vais commencer par la formation, et après ça m’intéresse de travailler pour vous”. »

« Ça nous permet d’aller chercher un bassin de population qu’on avait peut-être pas auparavant », observe Mme Girard.

Outre son siège social de Jonquière, Transcol a des terminaux à Chibougamau, Alma, Métabetchouan, Baie-Comeau et Sept-Îles. Elle emploie 160 personnes et sa flotte est composée de 100 camions et de 100 remorques.

Ses innovations et accomplissements en matière de ressources humaines lui ont valu un prix Mercuriades au plus récent gala de la Fédération des chambres de commerce du Québec, le 6 mai au Palais des congrès de Montréal.

– Ce texte a été modifié depuis sa publication initiale.

Donnez votre avis

Vos données ne seront ni publiées, ni partagées.

*