Travailleurs étrangers temporaires : le Conseil du patronat déplore « l’improvisation » d’Ottawa

Le Conseil du patronat du Québec (CPQ) a « d’importantes réserves » face à l’annonce faite il y a quelques jours par les autorités fédérales canadiennes concernant une réduction de l’accès au Programme des travailleurs étrangers temporaires (PTET).

« Le CPQ déplore l’improvisation constante avec laquelle le gouvernement fédéral gère depuis longtemps le dossier d’immigration », dit l’organisation.

Le CPQ dit déplorer la volonté du gouvernement canadien de réduire le nombre de travailleurs temporaires. Selon le groupe d’employeurs, les mesures annoncées s’éloignent des engagements pris en octobre 2023 et qui devaient initialement être en vigueur jusqu’en août 2024, entraîneront des conséquences sur la capacité des employeurs à maintenir et à développer leurs activités au Québec et au Canada.

« Cette décision aura un impact significatif sur des milliers d’entreprises au Québec et au Canada qui se retrouveront désormais confrontées aux conséquences accentuées de la pénurie de main-d’œuvre, compromettant ainsi leurs opérations », déclare Karl Blackburn, président et chef de la direction du CPQ.

Le CPQ dit également redouter un allongement des délais de traitement des demandes, conséquence directe des nouvelles exigences bureaucratiques.

« Il est important de rappeler que les employeurs faisant affaire au programme ne le font pas par plaisir, mais bien par nécessité dans le cadre de la pénurie de main-d’œuvre qui frappe leurs secteurs d’activités depuis plusieurs années déjà et qui va se continuer pendant encore plusieurs années », dit le regroupement de gens d’affaires par voie de communiqué.

« Par conséquent, le CPQ demande aux autorités fédérales de garantir une prévisibilité dans le fonctionnement du programme, plutôt que de prendre des décisions unilatérales et improvisées. »