La chaîne d’approvisionnement prend du mieux
On entend murmurer, pas trop fort, que la chaine d’approvisionnement mondiale commence timidement à débloquer. Rien pour trop s’exciter, mais quand même.
Les puces électroniques commencent à revenir chez les manufacturiers de voitures et de camions. Hier, en passant devant un concessionnaire d’une grande marque américaine d’automobiles, j’ai remarqué qu’il y avait une vingtaine de pick-ups alignés, et ça semblait bien être des véhicules neufs.
On parle d’une atténuation des problèmes de la chaine d’approvisionnement.
«Les signes précurseurs d’amélioration dans les chaînes d’approvisionnement se multiplient alors que les prix du pétrole, des métaux industriels et des céréales retournent graduellement au niveau établi avant la guerre en Ukraine. Un début de désengorgement est visible dans les conteneurs, dans les délais de livraison et dans les volumes de trafic portuaire. De plus, une demande affaiblie par le ralentissement de la croissance économique mondiale et par les prix élevés devrait contribuer à un meilleur équilibre avec l’offre», indiquent des économistes de Desjardins dans un récent bulletin
Le coût moyen de transport d’un conteneur a baissé de presque la moitié depuis l’an passé, le nombre de navires immobilisés au port de Los Angeles a diminué de 75 % depuis le début de l’année, et le nombre de retards ainsi que les coûts de livraison sont en baisse aux États-Unis dans le transport par camion, par train et par avion.
«Le pire semble ainsi avoir été atteint, mais il reste encore beaucoup de chemin à parcourir», précisent néanmoins les économistes de Desjardins, ajoutant que «l’incertitude économique et les tensions géopolitiques représentent des facteurs de risque qui pourraient freiner le rétablissement au sein des chaînes d’approvisionnement, voire les aggraver.»
On est donc encore en terrain glissant, mais il y a longtemps que la situation n’a pas été aussi encourageante.
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La Coalition Avenir Québec a facilement remporté les élections provinciales du 3 octobre et, durant la campagne, ses gros canons se sont faits discrets (peut-être pour éviter des gaffes à la Jean Boulet). Je pense notamment à Geneviève Guilbault et Sonia LeBel, mais aussi à Francois Bonnardel, qui occupait le poste de ministre des Transports depuis 2018. On peut s’attendre à ce que le premier ministre Legault remanie sensiblement son Conseil des ministres avec l’arrivée de candidats vedettes élus qui voudront un portefeuille. Le ministère des Transports aboutira-t-il dans les mains d’un nouveau venu?
Le gros dossier à surveiller, évidemment, sera celui du troisième lien de Québec, que le nouvel élu caquiste Bernard Drainville a le plus défendu en campagne. Sera-t-il le prochain ministre des Transports? On le saura bientôt!
Sur ce, je vous souhaite une bonne lecture de nos nouveautés.
Steve Bouchard
Rédacteur en chef, transportroutier.ca