Le faible taux d’alphabétisation représente un danger pour la sécurité, conclut une étude

OTTAWA – Les compagnies canadiennes investissent dans de la formation et du nouvel équipement de santé et de sécurité du travail, mais font peu pour améliorer les compétences de base, dont la capacité de lire et d’écrire de leurs travailleurs, selon une nouvelle étude du Conference Board qui s’est penchée sur l’impact de l’alphabétisation sur la santé et la sécurité du travail.

L’étude, intitulée « All Signs Point to Yes: Literacy’s Impact on Workplace Health and Safety », démontre que les employeurs consacre 10% de leurs budgets à la santé et à la sécurité du travail ainsi que dans le domaine de la formation en prévention des accidents, mais seulement deux pour cent des budgets quand vient le temps d’agir pour l’amélioration de l’apprentissage et du développement des aptitudes de base en lecture et écriture des membres du personnel.
 
L’enquête du Conference Board révèle aussi que plus une industrie requiert un haut niveau de connaissances de la santé et de la sécurité du travail, moins elle consacre d’argent au développement des aptitudes de base en lecture et écriture pour leurs employés.
 
À l’exception du commerce de gros et de détail, le secteur primaire et l’industrie de la construction sont les industries qui dépensent le moins par employé en cette matière. Les sommes dédiées à l’alphabétisation et à l’amélioration des capacités de lecture et d’écriture dans le domaine du transport (4$ par employé en 2006) représentent également une fraction des montants investis dans les secteurs de l’information et des technologies de communication (32$ par employé) et des services financiers (13$ par employé).
 
Certains secteurs d’activités tentent d’augmenter les sommes allouées. C’est le cas notamment au Conseil sectoriel de la construction et au Conseil canadien des ressources humaines en camionnage, deux organisations qui confirment qu’il existe une corrélation entre un faible degré d’alphabétisation et les risques d’accident au travail.
 
Le faible degré d’alphabétisation dans le secteur du camionnage est représentatif de la situation. Considérant le vieillissement des chauffeurs qualifiés, il est tentant pour les gestionnaires de flotte et les répartiteurs de ne pas en faire de cas lorsque l’on constate qu’un chauffeur a des problèmes à lire et à écrire. La situation se corse avec l’embauche d’immigrants qui sont des chauffeurs compétents maîtrisant bien leur langue maternelle, mais qui éprouvent de la difficulté à parler, comprendre, écrire et lire l’anglais ou le français.
 
« La faible maîtrise d’une langue en milieu de travail représente davantage qu’une simple menace pour la productivité et la compétitivité d’une organisation, elle constitue un risque pour la santé et la sécurité des travailleurs », a précisé Alison Campbell, auteur associé à la recherche.

Notons que les résultats d’une étude internationale sur le sujet démontrent que plus d’un canadien sur 10 dans la population active ne possède pas les aptitudes de lecture et d’écriture nécessaires pour bien faire leur travail.

Steve Bouchard écrit sur le camionnage depuis près de 30 ans, ce qui en fait de loin le journaliste le plus expérimenté dans le domaine au Québec. Steve est le rédacteur en chef de l’influent magazine Transport Routier, publié par Newcom Média Québec, depuis sa création en 2000. Il est aussi le rédacteur en chef du site web transportroutier.ca et il contribue aux magazines Today’s Trucking et Truck News.

Steve rédige aussi le bulletin électronique de Transport Routier, Les nouveautés du routier, et il participe à l’élaboration des stratégies de communication pour le salon ExpoCam de Montréal, propriété de Newcom.

Steve est détenteur d’un permis de conduire de classe 1 depuis 2004 et il est le seul journaliste de camionnage au Québec à avoir gagné des prix Kenneth R. Wilson de la Presse spécialisée du Canada, l’or et l’argent deux fois chacun.

Steve a occupé la présidence et la présidence du Conseil du Club des professionnels du transport du Québec et il représente les médias au comité des fournisseurs de l’Association du camionnage du Québec. En 2011, il a reçu le prestigieux prix «Amélioration de l’image de l’industrie» remis par l’Association du camionnage du Québec.

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