Les chauffeurs professionnels, un métier unique et sous-estimé
MONTRÉAL – Le 8e colloque logistique, présenté les 22 et 23 octobre à Montréal par l’Association chaîne d’approvisionnement logistique du Canada (CAL), comprenait un volait transport routier.
Devant un parterre principalement composé de dirigeants de la fonction logistique des secteurs manufacturiers et des services du Québec, Marc-André Bélisle, directeur général de Transport Hervé Lemieux, invité à la conférence, a prononcé une allocution sur le thème de l’impartition des services de transport dans la PME et la grande entreprise.
Lors de la rencontre, il a notamment fait le point sur la complexité de la réglementation en vigueur, en invoquant la norme CTPAT entre autres, en plus de traiter de la bonne méthode de préparation des appels d’offre, des cadres d’ententes disponibles et des obligations contractuelles des parties. La surcharge sur les carburants a également fait l’objet d’un important segment de la présentation. Ce qui a donné fruit à de nombreux échanges constructifs. Le tout avait pour but de sensibiliser les participants aux difficiles réalités du transport local et transfrontalier.
M. Bélisle n’a pas manqué au passage de vanter les mérites de l’industrie du transport, en faisant particulièrement l’éloge des chauffeurs professionnels, insistant sur le fait qu’il s’agit d’un métier unique et sous-estimé. « Des gens qui travaillent de longues heures et qui conduisent un matériel coûteux, et qui le font avec un grand sens de l’éthique et des responsabilités », a-t-il convenu.
Il a de plus indiqué que la moyenne d’âge des chauffeurs est d’environ 51 ans, comparativement à une moyenne de 39 ans dans les autres secteurs d’activité desservis par la population active au Québec, confirmant l’existence d’un problème de relève dans cette industrie plus qu’ailleurs. La pénurie de main-d’œuvre, particulièrement spécialisée, représente, a-t-il dit, un défi pour les transporteurs. Selon lui, il y a un manque d’intérêt des jeunes pour le métier de chauffeur. Or, il s’agit d’un secteur hautement associé à la technologie, un élément que recherchent principalement tous jeunes candidats à un emploi de nos jours, ce que démontrent d’ailleurs plusieurs études en ressources humaines.
Au terme de la présentation, plusieurs personnes dans la salle ont affirmé que l’industrie du camionnage aurait tout à gagner à faire la promotion des technologies associées au métier de chauffeur, une idée pour contribuer à « redorer » son blason et stimuler l’embauche.
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