Pas question de changer d’avis. C’est bel et bien la fin pour Daimler à St-Thomas, dit le manufacturier.
TORONTO – Ils ont accepté de s’asseoir à la table pour discuter. Mais, lorsque la réunion s’est terminée, les dirigeants de Daimler se sont levés et ont dit aux porte-paroles du syndicat des Travailleurs unis de l’automobile du Canada (TUAC) que tout était bien fini. La décision est irrévocable.
Le syndicat des TUAC avaient promis de se battre pour garder ouvert l’usine Sterling de St-Thomas en Ontario après l’annonce de l’élimination de la marque par Camions Daimler.
Or, à la sortie d’une rencontre tenue avec Chris Patterson, président et Dieter Zetsche, chef de la direction de Daimler Amérique du nord, le président des TUAC, Ken Lewenza, a admis qu’il ne pouvait plus faire grand chose dans ce dossier pour modifier la décision du manufacturier.
Pour appuyer les intentions des TUAC, les élus fédéraux et provinciaux avaient offert une aide gouvernementale pour redonner vie à l’usine. Le fabricant de camions, toutefois, a définitivement écarté cette possibilité.
M. Lewenza a dit en entrevue à Radio-Canada que les porte-parole de Daimler ont été on ne peut plus clair dans ce dossier, soulignant que « rien au monde » ne viendra changer le destin de l’usine qui sera fermée en mars prochain.
M. Patterson a expliqué à todaystrucking.com et transportroutier.ca que la production ne sera pas transférée ailleurs, mais que les autres emblèmes de Daimler, Freightliner et Western Star, adapteraient leurs produits existants pour compenser le retrait de Sterling du marché.
Toutefois, la production de certains modèles Freightliner et Western Star sera déménagée au Mexique.
M. Lewenza nie que la décision de Daimler soit reliée aux coûts de main-d’oeuvre imposés par le syndicat.
Il a également précisé que les TUAC demanderont l’intervention du gouvernement fédéral dans ce dossier, en expliquant à la compagnie que « si elle veut vendre des camions au Canada, elle devra les produire ici. »
Au même moment, le syndicat mettait la table à la négociation des primes de départs de ses travailleurs membres, tout en indiquant vouloir discuter de projets potentiels d’avenir pour l’usine et ainsi éviter une fermeture permanente.
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