Le diesel renouvelable préférable aux camions électriques? Une étude de l’ATRI se penche sur la question

Et s’il existait d’autres voies vers la décarbonation du transport que les camions électriques à batterie? L’American Transportation Research Institute (ATRI) s’est penché sur la question et a déposé aujourd’hui un rapport sur les bienfaits que pourrait amener l’utilisation du diesel renouvelable.

Cette étude fait suite à une première qui indiquait que la transition de l’ensemble de l’industrie du camionnage aux véhicules électriques rechargeables représenterait des dépenses totales de 1000 milliards $, uniquement pour les États-Unis.

Pompe de diesel dans un champ de pissenlits
(Photo : iStock)

L’ATRI dit avoir utilisé un modèle analytique du département américain de l’Énergie pour confirmer que le diesel renouvelable est une solution prometteuse pour réduire les émissions de CO2 de l’industrie du transport par camion.

Cette solution présente elle aussi des coûts de transformation, mais ils seraient près de six fois moins élevés que la transition vers les camions électriques à batterie. De plus, elle n’exige aucune modification aux camions diesel déjà disponibles et l’infrastructure de distribution est déjà en place.

Raffinage du diesel renouvelable

Le diesel renouvelable, ce n’est pas la même chose que du biodiesel, rappelle la Régie de l’énergie du Canada sur son site Web.

Les deux utilisent les mêmes matières premières, essentiellement des huiles végétales et des graisses animales. Toutefois, le biodiesel doit être mélangé, en quantité limitée, à du diesel régulier pour être utilisé comme carburant.

À l’inverse, le processus de transformation du diesel renouvelable peut être fait dans les mêmes raffineries que celles qui préparent du diesel conventionnel, après leur conversion.

« Le diesel renouvelable peut aussi réduire les émissions nettes de gaz à effet de serre comparativement au diesel conventionnel », dit la Régie de l’énergie du Canada.

Qu’on parle de biodiesel ou de diesel renouvelable toutefois, les deux avenues impliquent de cultiver de vastes espaces en canola, soya ou tournesol pour produire du carburant, des espaces qui pourraient plutôt servir à alimenter des êtres humains ou des animaux.

Le rapport complet de l’ATRI (en anglais) peut être téléchargé en cliquant ici.

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