Le marché se resserre, indique une étude de l’OTA
TORONTO – Plusieurs changements vont à l’encontre de l’industrie du transport en termes de volumes de chargement et d’opportunités de déplacements de marchandises.
Selon un sondage mené par l’Association du camionnage de l’Ontario (Ontario Trucking Association – OTA) fait par Internet en octobre auprès de 90 répondants, le resserrement de l’économie américaine et la crise financière ont durement impacté le volume et l’équilibre de fret des transporteurs canadiens, rendant tout le monde plus fragile.
Trente-cinq pour cent des membres répondants se disaient pessimistes au sujet des perspectives que réservent l’industrie, alors que 41 pour cent prétendaient avoir carrément perdu confiance dans l’avenir de l’industrie. Seulement 24 pour cent ont dit envisager l’avenir avec assurance.
Très peu de transporteurs ont répondu avoir connu des hausses de volumes par rapport à il y a trois mois, tant sur les routes canadiennes que vers les États-Unis. Environ 65 pour cent ont expliqué que leurs volumes de commerce interprovincial étaient demeurés les mêmes, tandis que 25 pour cent des membres disaient que leurs expéditions au pays avaient augmenté.
Quant au commerce sud frontalier, les répondants ont été très prudents. À peine 18 pour cent d’entre eux disent que le commerce s’est amélioré, alors que 50 pour cent constatent que la situation s’est détériorée. Pour les déplacements de marchandises provenance des Etats-Unis, les avis des répondants sont partagés, 28 pour cent affirmant que les volumes sont en hausse, 24 pour cent disant vivre un ralentissement des affaires.
Mais, au-delà de tous ces pourcentages, il y a pire, découvre-t-on dans les réponses obtenues dans cette étude: la trésorerie (cash flow) des compagnies est à bout de souffle. Les clients prennent davantage de temps pour payer leurs factures de fret. Pour 45 pour cent des répondants, les délais de règlement des comptes recevables s’étirent par rapport à il y a un an.
Et comme si ce n’était pas suffisant, les résultats de l’étude révèlent que l’accès au crédit est devenu véritablement plus difficile (pour 65 pour cent des répondants).
Bonne nouvelle toutefois, s’il en est une, plus de 50 pour cent des transporteurs disent que la situation va nettement s’améliorer d’ici les six prochains mois, au fur et à mesure que des entreprises de camionnage déclareront faillite et qu’elles se retireront du marché, laissant plus de place aux survivants pour respirer.
« N’en demeure pas moins, selon le président de l’Association ontarienne du camionnage, David Bradley, que 2009 s’annonce comme une année plus périlleuse que 2008 sur le plan de l’économie du transport. »
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