Une étude établit un lien entre le cancer et le diesel en cause dans le renforcement de la réglementation californienne
LOS ANGELES – Selon une nouvelle étude réalisée par un groupe de chercheurs des universités Berkeley et Harvard, il y aurait un lien de cause à effet entre le transport par camion et le développement du cancer chez l’humain.
Selon le quotidien San Francisco Chronicle, l’étude qui a permis d’examiner plus 30 000 travailleurs du transport a révélé que les camionneurs régulièrement exposés au rejet d’échappement dans l’air, lors de période de ralenti de moteur tant sur les autoroutes qu’en ville, vivent un risque beaucoup plus élevé que d’autres travailleurs de développer un cancer des poumons.
Les chauffeurs qui effectuent de long parcours autoroutiers sont moins à risque, surtout parce que, croient les auteurs, ils sont constamment en déplacement et qu’ils gardent les vitres levées.
L’étude a recencé l’historique d’exposition des travailleurs du transport et mesuré l’évolution de leur état de santé entre 1985 et 2000. On a enregistré pendant cette période 4306 décès et 779 cas de cancer pulmonaire.
Selon les chercheurs, les fines particules d’échappement pénètrent les tissus pulmonaires où ils risquent de s’accumuler plus à fond dans les poumons et dans les nodules lymphathiques. À long terme, ceci peut occasionner une obstruction chronique du système pulmonaire et mener à un cancer des poumons.
Le résultat de cette étude s’apparente à ceux publiés dans une multitudes de travaux de recherches comparables réalisés durant la dernière décennie liant le camionnage au risque croissant de donner naissance à un cancer ou à une maladie cardiaque. De récents travaux de recherches effectués par des scientifiques suédois ont établi que les rejets de gaz d’échappement peuvent entraîner une rapide détérioration de la fonction des vaisseaux sanguins, aussi peu que 24 heures après une exposition.
En 2002, l’agence fédérale de protection de l’environnement a rendu public un controversé rapport dont les concluant que les rejets de gaz d’échappement des moteurs diesel peuvent être la source de l’émergence d’un cancer de poumons. Bien que le rapport estime que les effets d’une exposition à long terme sur la santé sont incertains, “il existe une évidence de pouvoir développer un cancer dû à l’inhalation chronique d’émissions diesel pour l’humain”, précise-t-on.
Toutefois, ces études ne tiennent pas compte du style de vie et de la diète alimentaire des travailleurs, pas plus du fait que s’ils sont fumeurs, ce qui pourrait expliquer que certaines personnes sont plus risques que d’autres d’être victimes de maladies cardiovasculaires ou de developper un cancer. On ne sait pas si la dernière étude traite de ce sujet.
Les instances environnementales californiennes (California’s Air Resources Board) se pencheront sur les résultats de l’étude conjointe des universités Berkeley et Harvard dans les prochains jour savant de mettre en place la controversée réglementation faisant de cet état américain le premier à forcer l’achat des nouveaux moteurs propres 2010 – et la conversion des moteurs des camions d’années modèles 2007 et précédents – pour tout véhicule routier commerciaux circulant sur son territoire, peu importe leur lieu d’immatriculation.
La Californie a décrit les émissions diesel de “carcinogènes” en 1990. L’état a aussi établi une liste de 40 contaminants très néfastes pour la santé provenant de l’échappement des moteurs diesel.
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