Les enjeux des frontières : « pas notre problème », affirment les acheteurs américains
Les directeurs des achats américains ne sont pas préoccupés par les répercussions d’une gestion plus serrée de la frontière canado-américaine. Ils délaissent ces soucis à leurs fournisseurs canadiens.
Voilà l’une des conclusions préliminaires de l’étude menée par les professeurs Guy Gessner et Coral Snodgrass de Carnisius College de Buffalo (NY).
«Sur des questions comme les retards de circulation, les salaires et les questions de sécurité, les directeurs des achats des États-Unis ne semblent pas trop s’en préoccuper », a indiqué Mme Snodgrass aux expéditeurs canadiens présents à la conférence annuelle de Chaîne d’Approvisionnement et Logistique (CAL) Canada qui se tenait cette semaine à Toronto.
Mme Snodgrass, qui est la directrice du Programme des affaires internationales et professeure au Département de la gestion et du marketing de Canisius College, a déclaré que les entreprises canadiennes qui veulent vendre leurs marchandises aux États-Unis ne devraient pas s’attendre à des traitements de faveur lorsqu’elles se présentent à la frontière.
L’étude en question, intitulée «L’impact de la sécurité à la frontière des États-Unis accrue sur le commerce Canada-États-Unis », a été commandé par l’ambassade du Canada aux États-Unis pour obtenir le point de vue des gens qui achètent et vendent des biens aux États-Unis.
« Au niveau macro, il n’y a pas de changements majeurs dans les échanges Canada-États-Unis. Il y a aussi un grand intérêt de la part des entreprises américaines à développer des occasions d’affaires avec des entreprises canadiennes. »
« En ce qui concerne la sécurité intérieure, pour le gouvernement américain, la sécurité prime sur le commerce. La gestion serrée de la frontière américano-canadienne a été relativement sans relâche depuis le 9-11 et je ne vois aucune raison de penser que le tout changera dans un avenir proche. »
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