Taxe d’importation Trump : pas lieu de s’inquiéter pour l’instant

On ne risque pas de se tromper en affirmant que la plupart des Canadiens et des Américains n’ont qu’une très vague idée de l’ampleur des échanges commerciaux qui ont lieu quotidiennement entre le Mexique et les États-Unis. Mais, comme l’a souligné Jonathan Starks, chef de l’exploitation chez FTR Associates, une firme d’analyse de transport située à Bloomington en Indiana : «ils vont commencer à le réaliser très rapidement».

M. Starks faisait référence à l’annonce du président Donald Trump d’imposer une surcharge de 20 pour cent sur les produits manufacturés mexicains, une taxe qui servirait à payer le mur que ce dernier veut construire le long de la frontière.

«L’automobile, l’agriculture, c’est partout», a déclaré M. Starks. «À elles seules, les répercussions du secteur automobile seraient énormes et considérables si une surcharge de 20 pour cent est imposée sur ce qui entre dans la fabrication d’un véhicule. Il y a tellement d’inconnues qu’il n’y a vraiment aucun moyen de donner un sens à tout cela.»

Il serait pratiquement impossible d’énumérer le nombre de fournisseurs de camions. Daimler et Navistar, pour ne nommer que ces deux-là, ont une production complète de véhicules au Mexique. Meritor possède également une usine près de Monterey. Hyundai construit des remorques au Mexique. En 2015, les Américains ont importé pour près de 300 milliards de dollars de marchandises du Mexique, et en ont exporté presque autant.

Alors, que doit-on penser de la proposition de M. Trump?

Selon M. Starks, il est beaucoup trop tôt pour se prononcer. «Il ne s’agit que d’une proposition. Il n’y a aucune indication sur la façon dont elle sera traitée, qui paierait ni même où elle serait perçue. Il y a une énorme quantité de choses que nous ne pouvons pas prévoir.»

Il croit également que d’autres éléments sur l’ordre du jour de M. Trump éclipseront les nouvelles taxes à l’importation. «Il y a tout un tas de choses que le Congrès doit traiter et il n’y a que très peu d’oxygène à Washington.»

Pour voir un bref aperçu de l’ampleur des échanges commerciaux entre les deux nations, cliquez ici (en anglais).

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