La productivité des entreprises nécessite du financement
Un nouveau rapport, récemment publié par Manufacturiers et exportateurs du Canada (MEC) et par Manufacturiers et exportateurs du Québec (MEQ), a identifié une raison qui explique le retard qu’accuse le Canada en matière de productivité : c’est l’argent.
« Les gouvernements doivent cesser de faire la morale aux entreprises sur l’importance d’innover et d’améliorer la productivité », explique Simon Prévost, président de MEQ. « Il faut plus que de bonnes intentions pour innover. Il faut de l’argent ».
Le rapport, qui a pour titre Investir pour croître : Technologie, innovation et le défi de productivité du Canada, démontre que l’innovation est ultimement une décision d’investissement des entreprises qui dépend du capital disponible et du taux de rendement attendu des investissements. Ce rapport illustre donc la relation étroite qui existe entre la performance financière des entreprises et les investissements en recherche et développement (R-D) et en nouvelles technologies.
Les conclusions du rapport en question justifient les recommandations émises par l’Association au gouvernement fédéral de rendre le crédit d’impôt à la recherche scientifique et développement expérimental (RS-DE) remboursable et d’allonger la période d’application de la déduction pour amortissement accéléré sur deux ans pour les investissements en technologies de fabrication. Ces deux mesures laissent davantage d’argent dans les mains des entreprises qui investissent pour innover et améliorer leur productivité.
« L’innovation est essentielle pour l’amélioration de la productivité et la croissance économique, mais si les décideurs politiques veulent encourager l’innovation, ils devront alors laisser plus d’argent dans les mains des entreprises qui ont besoin d’investir dans des actifs productifs », a indiqué M. Prévost.
« L’investissement privé en innovation est faible aujourd’hui parce que le capital disponible est faible lui aussi et franchement, à l’heure actuelle, plusieurs entreprises s’attendent à recevoir des taux de rendement plus élevés des investissements qu’ils font à l’extérieur du Canada que de ceux qu’ils font au pays», ajoute M. Prévost.
« Ultimement, nous devons encourager l’investissement en innovation, mais nous devons aussi nous assurer que les politiques d’innovation augmentent le capital que les entreprises ont à leur disposition pour investir au Canada et que des politiques soient en place pour améliorer le taux de rendement des investissements ici, au Canada », conclut M. Jayson Myers, président et chef de la direction de Manufacturiers et exportateurs du Canada .
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