Lien entre les exportations canadiennes et la reprise américaine
Un nouveau rapport réalisé par Marchés mondiaux CIBC indique que le lien entre les exportations canadiennes et la croissance de l’économie américaine fléchit sous le poids d’un huard vigoureux et d’une production axée plus vers les ménages américains surchargés que vers les marchés émergents.
Alors que « les exportations trimestrielles des États-Unis ont regagné presque tout le terrain perdu pendant la récession », les exportations réelles du Canada demeurent 15 % inférieures à leur sommet d’avant récession, indique Avery Shenfeld, économiste en chef, Banque CIBC, dans le dernier rapport intitulé Global Position Strategies.
« Le sous-rendement [du Canada] remonte directement au début de la présente reprise », affirme M. Shenfeld, citant l’indice de l’activité aux États-Unis de la Banque du Canada, mesure combinée du rendement économique américain qui possède traditionnellement un lien avec les exportations canadiennes. Récemment toutefois, tous deux ont divergé, révélant que les exportations canadiennes « n’atteignent pas le niveau de leur lien historique » avec la croissance américaine.
Les reprises divergentes reflètent différents axes d’exportation au nord et au sud de la frontière, souligne le rapport. Des pays comme la Chine, le Brésil et l’Inde « consomment un grand nombre de machinerie, d’aéronefs, de véhicules et autres marchandises des États-Unis. Par conséquent, les exportations [des États-Unis] vers les marchés émergents dépassent constamment les expéditions américaines vers leurs partenaires commerciaux industrialisés comme le Canada, l’Europe et le Japon. Les dépenses en immobilisations des entreprises américaines pour répondre à ces besoins ont également bondi. »
Alors que la demande des pays outremer fait grimper les prix des ressources canadiennes, la « part [du pays] dans les marchés émergents demeure modeste par rapport à ses exportations vers les États-Unis », a expliqué M. Shenfeld. En raison de la faiblesse des mises en chantier domiciliaires et des ventes d’automobiles (moteurs traditionnels des exportations canadiennes vers les États-Unis) qui persiste aux États-Unis, M. Shenfeld croit que les « exportateurs canadiens devront mieux s’intégrer aux chaînes d’approvisionnement américaines en ce qui concerne les biens destinés aux marchés émergents, dont la demande croît le plus rapidement. »
Il est possible pour vous de consulter la version intégrale de ce rapport de Marchés mondiaux CIBC.
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