Permis de classe énergétique
Dans l’avenir, il faudra quelque chose de plus pour obtenir son permis de classe 1 au Canada. Avec toute l’attention qu’attire l’efficacité énergétique de nos jours, il était pratiquement inévitable que le gouvernement se penche éventuellement vers les gaspilleurs de carburant. Heureusement, cette initiative verte sera bonne pour le portefeuille des transporteurs.
Lynda Harvey, de Ressources naturelles Canada, nous a appris qu’on s’apprête à intégrer les pratiques et l’éducation relatives à l’efficacité énergétique au corpus de formation et d’évaluation des conducteurs de classe 1.
Il s’agit d’un projet en cinq phases, encore à l’étape initiale, qui devrait prendre dix ans à concrétiser. À ce jour, sept provinces ont signé le programme et deux autres sont à l’évaluer.
Ce programme de normes d’efficacité énergétique pour l’obtention du permis de classe 1 sera largement inspiré du programme de formation Conducteur averti pour le camionnage routier de Ressources naturelles Canada, lequel aborde notamment l’entretien du véhicule, la gestion du carburant, les habiletés de conduite et les comportements sur la route.
La première phase du programme, déjà entreprise, visera à intégrer les renseignements sur l’efficacité énergétique dans les manuels des chauffeurs commerciaux des provinces. (Certaines provinces n’ont pas de manuel pour les conducteurs de classe 1, mais c’est une autre histoire).
Ensuite, les questions pertinentes seront incluses dans les tests écrits. Puis on intégrera les aspects relatifs à la conduite éco-énergétique dans le curriculum et le matériel de formation des conducteurs; on fournira les outils et les publications Écoflotte dans les bureaux régionaux d’émission des permis et on mettra en place des liens Conducteur averti dans tous les sites Web des établissements qui émettent des permis provinciaux.
Lynda Harvey précise que le programme, lorsqu’il sera entièrement déployé, pourrait permettre d’économiser plus de 300 millions de litres de carburant et de réduire 2,1 mégatonnes d’émissions de gaz à effet de serre sur une période de cinq ans.
Mme Harvey a également indiqué qu’entre-temps, le Conseil canadien des administrateurs en transport motorisé discute avec les provinces en vue de simplifier les manuels des conducteurs. On ne sait pas encore si l’objectif visé est de développer un manuel universel ou simplement de faire en sorte d’avoir le plus de complémentarité possible entre tous les manuels.
Un dossier à suivre.
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