Enquête d’EDC sur la confiance commerciale
Les exportateurs canadiens sont moins confiants à propos de leurs perspectives à court terme qu’ils ne l’étaient le printemps dernier, d’après l’indice de confiance commerciale (ICC) semestriel d’Exportation et développement Canada (EDC).
« La confiance commerciale avait fait une montée spectaculaire après le creux de l’automne 2008 pour atteindre son plus haut niveau en huit ans au printemps 2010, grâce à une reprise des ventes à l’exportation et à la résilience de l’économie canadienne », a déclaré Peter Hall, économiste en chef d’EDC. « Mais l’optimisme s’est refroidi à la fin de 2010 lorsque les perceptions à l’égard de l’économie canadienne se sont assombries et que les doutes concernant la situation internationale ont augmenté. »
Quelques chiffres
L’ICC d’EDC a reculé à 74,1 à l’automne 2010 comparativement à son niveau de 78,8 au printemps. C’est un recul, certes, mais l’ICC est conforme à une croissance convenable du commerce. Ce déclin de 4,7 points contraste toutefois fortement avec les trois hausses précédentes de 1,4 point (printemps 2010), 8,9 points (automne 2009) et 7,5 points (printemps 2008). L’indice de l’automne 2008 avait été le plus bas jamais observé, à 61.
De plus, l’enquête de l’automne 2010 a révélé une baisse pour les cinq éléments de l’indice, soit les attentes relatives aux ventes sur le marché canadien, aux ventes à l’exportation, à la conjoncture économique au Canada, à la conjoncture économique mondiale et aux occasions d’affaires internationales au cours des six prochains mois.
Monsieur Hall a cependant fait ressortir un élément qui est allé à contre-courant de la tendance à la baisse.
« Il n’y a pas vraiment de quoi se réjouir dans la dernière enquête, à une grande exception près : malgré leur pessimisme au sujet de la conjoncture économique, les exportateurs sont relativement enthousiastes à propos des perspectives des ventes internationales », a-t-il indiqué.
« Bien qu’un peu moins nombreux qu’au dernier coup de sonde, 49 % des exportateurs s’attendent à une augmentation des ventes à court terme. Si l’on ajoute ceux qui s’attendent à ce que leurs ventes restent identiques, le pourcentage grimpe à 89 %. La plupart des répondants expliquent leur optimisme à propos des ventes par la demande croissante de leurs produits et l’expansion vers de nouveaux marchés. »
Monsieur Hall a également fait remarquer que les exportations vers les pays BRICM (Brésil, Russie, Inde, Chine, Mexique) ont grimpé de 44 % comparativement à une hausse de 40 % au printemps. Tandis que, le printemps dernier, 19 % des exportateurs canadiens prévoyaient que les marchés BRICM contribueraient le plus aux ventes à l’exportation, 23 % le pensaient à l’automne 2010.
Dans la plus récente enquête, le changement le plus important a été les perceptions concernant la conjoncture économique. Les exportateurs ont exprimé une baisse de confiance identique pour la conjoncture au Canada et la conjoncture mondiale. Au printemps 2010, plus de 30 % des exportateurs croyaient que la conjoncture mondiale et la conjoncture nationale s’étaient améliorées; toutefois, à l’automne 2010, le pourcentage a baissé de moitié (15 %).
L’opinion prépondérante (la différence entre les opinions positives et négatives) a nettement baissé pour la composante « conjoncture économique nationale », passant de 44 % (presque neutre) au printemps à 18 % cet automne. De même, l’élément « conjoncture économique mondiale » a reculé à 3 % par rapport aux 28 % du printemps dernier.
Par secteur, la confiance des exportateurs a fortement diminué dans tous les secteurs industriels à l’automne 2010. Les secteurs qui ont affiché les plus fortes baisses sont les transports et les ressources non minérales, avec des reculs absolus respectifs de 7,4 et 7,1 points.
Par région, le récent ralentissement de la reprise économique a entraîné des diminutions importantes de l’ICC dans toutes les régions du pays. Les plus fortes baisses ont été observées dans la région de l’Atlantique et dans l’Ouest canadien, avec un recul net respectif de 6,4 et 5,3 points. L’ICC a perdu 4,3 points en Ontario et 4,6 points au Québec.
Par destination en terminant, sachez que les États-Unis restent le principal marché pour les exportations canadiennes, puisque 87 % des répondants ont des activités sur ce marché. Bien que les marchés européens soient la deuxième destination des exportations canadiennes, la part des exportations vers les quatre principaux marchés de cette région (R.-U., Allemagne, France et Italie) a fléchi de 11 % par rapport au printemps 2010.
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