Politique énergétique : derniers développements
Selon les TCA (Syndicat national de l’automobile, du transport et des autres travailleurs et travailleuses du Canada), face à la flambée des prix de l’essence, la politique énergétique doit prendre une nouvelle direction. C’est ce qu’a déclaré Ken Lewenza, le président national des TCA.
La hausse des prix de l’essence enregistrée cette fin de semaine partout au pays est une nouvelle preuve de la nécessité pour le Canada de changer fondamentalement sa politique en matière d’énergie, a déclaré Ken Lewenza, président national des TCA.
Il a également exhorté le gouvernement de Stephen Harper à annuler les réductions d’impôts des entreprises qui avantageront de façon disproportionnée le secteur pétrolier.
« Il est scandaleux que les sociétés pétrolières s’enrichissent à deux reprises : la première en arnaquant les Canadiens à la pompe, et la deuxième grâce à un juteux cadeau fiscal d’Ottawa », a déclaré M. Lewenza. « Plus elles dépouillent les consommateurs canadiens, plus leur épargne fiscale sera importante grâce au plan Harper. »
Le prix de l’essence a bondi à 1,20 $ le litre dans plusieurs villes canadiennes ce weekend. En quelques jours seulement, le prix a augmenté de dix cents le litre. En dehors d’une bulle des prix de courte durée en 2008, le prix de l’essence est à présent à son plus haut niveau historique au Canada.
L’industrie pétrolière a engrangé des bénéfices avant impôts de 50 milliards de dollars en 2008 (activités en amont et en aval comprises), et elle pourrait en recueillir autant cette année en raison de l’escalade des prix. Cette industrie est sur le point de s’emparer d’au moins le quart de l’épargne totale découlant des dernières réductions d’impôts consenties aux entreprises par le gouvernement Harper.
Monsieur Lewenza a demandé pourquoi les Canadiens doivent payer le pétrole et l’essence beaucoup plus cher à cause d’événements géopolitiques qui se produisent loin de chez eux. « La majeure partie de l’essence que nous achetons est raffinée à partir de notre propre pétrole. Elle ne coûte pas plus cher à produire que l’an dernier. Mais, à cause de la mondialisation, de la spéculation et de l’appât du gain, les Canadiens se font encore ponctionner. Ce vol n’est en rien inévitable; il reflète un choix politique délibéré de la part de nos gouvernements. »
Monsieur Lewenza a par ailleurs exhorté Ottawa à entamer des discussions en faveur d’une nouvelle politique canadienne de l’énergie. « Nous avons besoin d’une politique qui veillerait à la mise en valeur plus graduelle et plus stable des ressources canadiennes, qui contrôlerait les exportations et les intérêts étrangers et qui ferait en sorte que les Canadiens paient un prix équitable et stable. » Il a tiré la sonnette d’alarme quant au risque d’une nouvelle récession économique si on laisse les prix du pétrole et de l’essence monter en flèche.
« L’industrie manufacturière canadienne est une autre victime de la folie qui s’est emparée de nos marchés de l’énergie », a ajouté Ken Lewenza. « La flambée des prix de l’énergie conjuguée au cours élevé de notre devise détruit les vraies fondations de notre économie. Ce n’est pas inévitable et ce n’est pas tolérable. »
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