Stratégie québécoise de l’entrepreneuriat : position de MEQ

Le contexte économique des entrepreneurs est à la fois plus complexe et plus risqué qu’il ne l’a jamais été. Afin de mettre en place les conditions gagnantes pour la relance de l’entrepreneuriat au Québec, Manufacturiers et exportateurs du Québec (MEQ) estime que le gouvernement doit modifier significativement le régime fiscal des entreprises québécoises. « La baisse des impôts et des charges sociales est le seul levier politique qui permet l’augmentation généralisée des profits nets, et qui, en rehaussant de manière structurelle la rémunération de la prise de risque, encourage l’émergence de projets entrepreneuriaux », a indiqué Simon Prévost, président de MEQ, en marge du Forum national de l’entrepreneuriat qui se tient aujourd’hui à Québec.

 
Regard sur la fiscalité
 
La compétitivité fiscale des PME est une condition sine qua non à la relance de l’entrepreneuriat au Québec. C’est l’un des principaux messages qu’à lancé MEQ dans le cadre du Forum. Le simple fait que le taux d’imposition des PME soit deux fois plus élevé au Québec que dans le reste du Canada est une preuve suffisante que la politique économique ne fait pas suffisamment pour favoriser le dynamisme entrepreneurial. De plus, les ponctions fiscales sur la masse salariale au
Québec sont très lourdes et limitent indéniablement la capacité des petites entreprises à embaucher et, donc, à développer leurs activités. «En somme, si nous ne pouvons démontrer aux futurs entrepreneurs que les conditions d’affaires pour le démarrage et la croissance de leur entreprise sont favorables, alors la stratégie de l’entrepreneuriat ne pourra atteindre ses objectifs», a ajouté M. Prévost.
 
Priorité manufacturière et stabilité des conditions d’affaires
 
La stratégie entrepreneuriale devrait reconnaître une priorité manufacturière dans un contexte où le secteur manufacturier a été marqué ces dernières années par une consolidation agressive. Il est donc fondamental que les activités manufacturières se renforcent, notamment par un regain entrepreneurial. Par ailleurs, dans le secteur manufacturier, «une attention particulière doit être apportée à la relève alors que de nombreuses entreprises existantes risquent de se retrouver sans propriétaire. Il est urgent de trouver des entrepreneurs qui sauront donner un second souffle aux PME manufacturières», de souligner Simon Prévost.
 
Par ailleurs, la stratégie entrepreneuriale doit s’inscrire dans une politique économique globale et elle doit être assise sur des bases solides et durables. Les entrepreneurs ont, en effet, besoin d’un environnement règlementaire et fiscal stable, car on ne peut pas prendre des risques dans un environnement qui bouge tout le temps.
 
Cohérence politique et allègement règlementaire
 
Les bonnes intentions du gouvernement en matière de développement économique sont parfois annulées par ses propres actions. Tel est le cas, par exemple, des actions de l’État pour favoriser la formation en entreprise, alors que le régime fiscal est en grande partie constitué de taxes sur le capital humain. « Une politique de la PME devrait être sous-jacente à une stratégie entrepreneuriale», selon Simon Prévost, afin de s’assurer que, dans toute la diversité des secteurs, l’action de l’État ne soit pas contre-productive. De nombreuses mesures réglementaires impliquent pour les entrepreneurs de multiples coûts de conformité qui constituent un énorme frein à leur croissance, voire une limite au démarrage de nouvelles entreprises. 
 
Coordination et réseaux
 
L’enthousiasme entrepreneurial du Québec est aussi mis à l’épreuve par la complexité et l’intensité de la concurrence. «Le gouvernement doit donc davantage insister sur sa capacité de coordonner les ressources et les acteurs des réseaux entrepreneuriaux, car cela permet au soutien à l’entrepreneuriat d’être opéré dans une approche transversale» selon Audrey Azoulay, directrice de la recherche et des relations gouvernementales de MEQ. Cette coordination constitue un facteur essentiel dans le dynamisme entrepreneurial et MEQ propose au gouvernement de se pencher dans le cadre de la stratégie sur trois champs prioritaires : la relève entrepreneuriale, la qualité des services fournis par les CLD et Service Québec – Entreprises, ainsi que l’accès à Internet haute vitesse.
 
 

Steve Bouchard écrit sur le camionnage depuis près de 30 ans, ce qui en fait de loin le journaliste le plus expérimenté dans le domaine au Québec. Steve est le rédacteur en chef de l’influent magazine Transport Routier, publié par Newcom Média Québec, depuis sa création en 2000. Il est aussi le rédacteur en chef du site web transportroutier.ca et il contribue aux magazines Today’s Trucking et Truck News.

Steve rédige aussi le bulletin électronique de Transport Routier, Les nouveautés du routier, et il participe à l’élaboration des stratégies de communication pour le salon ExpoCam de Montréal, propriété de Newcom.

Steve est détenteur d’un permis de conduire de classe 1 depuis 2004 et il est le seul journaliste de camionnage au Québec à avoir gagné des prix Kenneth R. Wilson de la Presse spécialisée du Canada, l’or et l’argent deux fois chacun.

Steve a occupé la présidence et la présidence du Conseil du Club des professionnels du transport du Québec et il représente les médias au comité des fournisseurs de l’Association du camionnage du Québec. En 2011, il a reçu le prestigieux prix «Amélioration de l’image de l’industrie» remis par l’Association du camionnage du Québec.

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