Le CN en désaccord avec le gouvernement
Le CN (Bourse de Toronto : CNR) (Bourse de New York : CNI) a déclaré récemment qu’il était très préoccupé par le rapport final du comité d’examen des services de transport ferroviaire de marchandises, publié la semaine dernière, et déçu de la position du gouvernement.
Même si le CN est heureux de constater que le gouvernement, en publiant le rapport, reconnaît l’importance d’une approche axée sur la chaîne d’approvisionnement et se déclare favorable aux solutions commerciales, il craint que la décision du gouvernement d’examiner le renforcement de la réglementation ait pour effet d’étouffer l’innovation dans la chaîne d’approvisionnement et la compétitivité du Canada sur le marché mondial.
Claude Mongeau, président-directeur général, a déclaré : «Le CN est en désaccord avec l’orientation et la teneur des recommandations du comité. Tout comme le membre dissident du comité, nous sommes préoccupés par les recommandations formulées, qui semblent marquer un recul vers une plus grande réglementation au lieu de favoriser l’élan actuel de changement positif.»
Monsieur Mongeau a fait remarquer que le comité n’a pas pris en compte les faits tangibles qu’on lui avait transmis, lesquels démontrent que le service ferroviaire au Canada est bon dans son ensemble.
Et surtout, le comité a omis de reconnaître les importants changements positifs effectués au cours des deux dernières années afin de régler les principaux problèmes de service, notamment en améliorant l’engagement auprès des clients et en optimisant les activités ferroviaires «premier mille – dernier mille» tout en recherchant une efficience et une transparence accrues en ce qui a trait à la chaîne d’approvisionnement.
Au lieu de s’en tenir au mandat confié par le gouvernement – en l’occurrence, examiner la qualité du service offert par la «chaîne logistique fondée sur le chemin de fer» – le comité s’est intéressé uniquement aux chemins de fer, le seul segment de la chaîne d’approvisionnement de régie fédérale, et ce faisant, a négligé le fait que tous les intervenants de la chaîne d’approvisionnement ont une responsabilité dans la performance du système de transport, et pas uniquement les chemins de fer.
Par ailleurs, le comité a arbitrairement débordé les limites de son mandat en émettant des opinions sur la concurrence dans le secteur ferroviaire. Le comité a avancé que la mainmise des chemins de fer sur le marché causait des problèmes de service, sans tenir compte pourtant des preuves à l’effet contraire et sans se donner la peine d’étayer cette affirmation.
Propos de M. Mongeau : «Le CN note avec plaisir que le gouvernement reconnaît pour sa part l’élan positif dans le secteur ferroviaire, se déclare favorable aux solutions commerciales et met l’accent sur la chaîne d’approvisionnement de bout en bout. C’est selon nous la seule façon d’améliorer le service de façon durable. Nous sommes toutefois déçus que le gouvernement estime que davantage de réglementation soit nécessaire. La Loi sur les transports au Canada prévoit déjà de nombreuses dispositions pour protéger les intérêts des expéditeurs, et nous croyons qu’une approche axée sur la réglementation risque d’étouffer l’innovation et de miner les progrès réalisés au cours des deux dernières années.»
Dans un cadre commercial, le CN continuera d’œuvrer activement à l’amélioration du service à la clientèle et à l’instauration d’une meilleure collaboration dans la chaîne d’approvisionnement. Le CN compte prendre part, avec tous les intervenants, aux initiatives de nature commerciale du gouvernement, entre autres en ce qui a trait à l’élaboration d’un processus rigoureux de résolution des différends commerciaux et au partage des données utiles auprès des intervenants de la chaîne d’approvisionnement.
Monsieur Mongeau a ajouté : «Le CN reste déterminé à réaliser son objectif stratégique, qui est d’atteindre l’excellence en matière d’exploitation et de service. La meilleure façon de faire des affaires et d’aider nos clients partout au Canada à réussir dans leurs marchés finaux, c’est de renforcer notre engagement auprès de ceux-ci.»
Il a également indiqué : «En fin de compte, les partenaires de la chaîne d’approvisionnement doivent miser sur le changement afin d’assurer un meilleur service et de réaliser des gains d’efficience. Une réglementation lourde visant uniquement les chemins de fer n’est pas une solution valable. La prospérité du Canada passe par une plus grande collaboration entre les intervenants de la chaîne d’approvisionnement et par davantage d’innovation au plan du service.»
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