Statistique Canada vient de dévoiler des données sur l’investissement étranger direct. Sachez tout d’abord qu’en 2010, la valeur des actifs en investissement direct canadien à l’étranger a baissé pour une deuxième année, principalement en raison de l’effet de réévaluation d’un dollar canadien en hausse. Ces actifs ont diminué de 4,5 milliards de dollars pour atteindre 616,7 milliards de dollars. Les investissements directs étrangers au Canada ont encore augmenté, surtout en raison des investissements en provenance des États-Unis. Les investissements directs au Canada ont progressé de 14,0 milliards de dollars pour se fixer à 561,6 milliards de dollars. Par conséquent, le bilan net de l’actif en investissements directs s’est rétréci davantage, pour s’établir à 55,1 milliards de dollars en 2010.
Recul des investissements directs canadiens
En 2010, le dollar canadien s’est apprécié par rapport à la plupart des devises étrangères, et en particulier par rapport au dollar américain, à l’euro et à la livre sterling. Cela s’est traduit par une baisse de la valeur de l’investissement direct canadien à l’étranger, et ce en dépit des importants flux d’investissements auprès des sociétés affiliées et des activités de fusion et d’acquisition qui ont eu lieu pendant l’année. L’effet d’évaluation général de la hausse du dollar canadien sur les éléments d’actif libellés en devises étrangères a été une baisse de 35,5 milliards de dollars.
Les investissements directs canadiens aux États-Unis ont légèrement régressé pour se situer à 249,9 milliards de dollars à la fin de 2010. Au Royaume-Uni, ces investissements se sont repliés pour se fixer à 70,2 milliards de dollars, alors qu’ils avaient atteint un sommet de 73,4 milliards de dollars en 2009. Les investissements directs canadiens dans tous les autres pays ont également connu une légère baisse, se situant à 296,6 milliards de dollars, quoique cette diminution reflète une combinaison de hausses et de baisses dans les pays concernés.
La part américaine des investissements directs totaux à l’étranger s’est maintenue à 40,5 % en 2010, alors que celle du Royaume-Uni s’est établie à 11,4 %. Les parts des États-Unis et du Royaume-Uni affichent une tendance à la baisse depuis plusieurs années. Parallèlement, les investissements directs canadiens au Brésil, en Russie, en Inde et surtout en Chine (les pays du BRIC), ainsi que dans les Caraïbes, présentent une tendance à la hausse depuis les 10 dernières années.
Hausse des investissements directs étrangers en provenance des États-Unis
Les investissements directs étrangers au Canada ont augmenté de 2,6 % en 2010, surtout en raison des flux d’investissements plus vigoureux en provenance des États-Unis. Le passif d’investissements directs du Canada à l’égard des États-Unis s’est accru de 5,0 % pour atteindre 306,1 milliards de dollars en 2010. Les investissements directs combinés de tous les autres pays ont fléchi de 0,3 % pour s’établir à 255,5 milliards de dollars en 2010.
Par ailleurs, la part des investissements directs au Canada détenue par les investisseurs américains était en hausse pour la première fois depuis 2004, se fixant à 54,5 %. Les Pays-Bas ont été le deuxième plus grand investisseur direct au Canada en 2010, un rang que le pays conserve depuis 2008. Les Pays-Bas ont représenté 9,2 % de tous les investissements directs au Canada en 2010, suivis du Royaume-Uni (7,5 %), de la Suisse (3,6 %) et de la France (3,4 %).
À long terme, cependant, la part américaine des investissements directs étrangers au Canada a diminué, passant de 64,6 % en 2001 à 54,5 % en 2010. À l’inverse, au cours des 10 dernières années, la part de la région de l’Asie et de l’Océanie est passée de 4,5 % en 2001 à 11,2 % en 2010. La plus grande partie des gains faits dans cette région est attribuable à la Chine. En outre, la part de la région de l’Amérique excluant les États-Unis est passée de 0,3 % en 2001 à 2,7 % en 2010.
Signalons en terminant qu’en 2010, 52,4 % des investissements directs canadiens à l’étranger ont visé les secteurs de la finance, des assurances et de la gestion, comparativement à 38,1 % en 2001. Le secteur de l’extraction minière et de l’extraction de pétrole et de gaz a également vu sa part des investissements à l’étranger progresser au cours de la même période, passant de 11,8 % à 17,1 %. À mesure que ces secteurs gagnaient de l’importance, la part du secteur de la fabrication passait de 26,7 % en 2001 à 14,1 % en 2010.
Le secteur de la fabrication : résultats
Ayant enregistré 34,8 % des investissements directs au Canada en 2010, le secteur de la fabrication est encore en tête de liste en ce qui concerne le total des investissements directs au Canada, mais sa part a diminué depuis 2001, alors qu’elle s’établissait à 42,9 %. En revanche, la part du secteur de l’extraction minière et de l’extraction de pétrole et de gaz passait de 12,8 % en 2001 à 16,4 % en 2010.
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