Commerce international et marchés émergents

Selon le dernier indice de confiance dans les échanges commerciaux de la HSBC, les sociétés canadiennes se fieront davantage aux marchés émergents de la Chine, de l’Asie du Sud-Est et de l’Amérique latine, et moins sur les États-Unis, comme principale source de croissance du commerce international au cours des six prochains mois.

Le même constat se dégage d’ailleurs de la dernière revue annuelle de Statistique Canada sur le commerce international, qui démontre que la part des échanges commerciaux du Canada avec les États-Unis par rapport au volume total est passée de 76,3 % en 2001, à 62,5 % en 2010.
L’indice de confiance dans les échanges commerciaux HSBC constitue le plus important sondage international mené auprès des petites et moyennes entreprises (PME) qui font du commerce international. Les résultats du sondage sont compilés en fonction de 21 marchés : Canada, Allemagne, Arabie saoudite, Argentine, Australie, Brésil, Chine continentale, Égypte, Émirats arabes unis, États-Unis, France, Hong Kong, Inde, Indonésie, Malaisie, Mexique, Pologne, Royaume-Uni, Singapour, Turquie et Vietnam. Ces résultats ont servi à calculer un indice dont la valeur s’établit entre 0 et 200, où 200 représente le niveau de confiance le plus élevé, 0 le plus bas et 100, le niveau neutre.
Le niveau de confiance global demeure positif selon l’indice de confiance des échanges commerciaux de la HSBC, qui s’établit à 114 – en baisse de deux points par rapport à octobre 2010. Au Canada, l’indice est demeuré relativement inchangé à 109 (comparativement à 110, en octobre 2010 et à 109, en mai 2010). Les entreprises qui voient les six prochains mois avec le plus d’optimisme sont celles de l’Inde (140), de l’Arabie saoudite (132), du Mexique (125) et de l’Indonésie (123).
Elles sont suivies, en ordre décroissant, par les entreprises de la Turquie (122), des Émirats arabes unis (121), de Singapour (121), du Brésil (116), du Vietnam (116), de l’Argentine (115), de la Chine (114), des États-Unis (111), du Canada (109), de la Pologne (108), de l’Allemagne (107), de l’Australie (107), de la France (104), du Royaume-Uni (104), de l’Égypte (102) et de Hong Kong (101). Seul le résultat de la Malaisie s’est retrouvé en territoire négatif, à 97.
Dans l’ensemble, une forte majorité d’entreprises canadiennes continuent de se tourner vers les États-Unis comme partenaire commercial (96 %). Pourtant, ces sociétés font état d’une augmentation des échanges commerciaux avec de nombreuses autres régions, notamment l’Asie du Sud-Est (+7 %), l’Amérique latine (+7 %), la Chine élargie (+6 %) et l’Europe de l’Ouest, hormis le Royaume-Uni. (+6 %).
Selon Mark Watkinson, premier vice-président à la direction et responsable en chef des services aux entreprises pour l’Amérique du Nord : « Une stratégie clé pour assurer la croissance future consiste à opter pour une diversification au-delà des marchés traditionnels. Les sociétés canadiennes se tournent de plus en plus vers les marchés émergents, parce que la situation économique demeure fragile aux États-Unis et que la force du huard rend plus chers les produits canadiens pour les importateurs américains. »
Les sociétés canadiennes comptent moins sur les États-Unis pour accroître le commerce international
Selon le sondage, 38 % des sociétés canadiennes estiment que les États-Unis demeurent la région où la croissance du commerce international s’annonce la plus prometteuse au cours des six prochains mois. Il s’agit toutefois d’une baisse de 17 points de pourcentage par rapport au sondage réalisé en octobre 2010. La Chine élargie (18 %), l’Amérique latine (10 %), l’Asie du Sud-Est (6 %) et l’Europe centrale et de l’Est hormis l’Allemagne (5 %) complètent la liste des cinq régions présentant les meilleures occasions de croissance.
Perspectives de l’économie mondiale
De l’avis des sociétés canadiennes, les perspectives de l’économie mondiale vont s’améliorer au deuxième semestre de l’année. Un peu plus de la moitié des répondants (57 %) prévoient que la conjoncture économique devrait s’améliorer en seconde partie d’année, ce qui représente une hausse de 9 points de pourcentage par rapport à l’indice de confiance dans les échanges commerciaux d’octobre 2010.
La norme ne change pas
Les répondants canadiens sont de plus en plus confiants que l’économie mondiale se stabilise et sont moins préoccupés par un effondrement économique futur. Cependant, près de 20 % des répondants expriment des inquiétudes à l’égard de la fluctuation et de l’augmentation des coûts et de la disponibilité des matières premières, dont les prix ont augmenté dans bon nombre de cas au cours des six derniers mois.
Ainsi, le niveau d’inquiétude des répondants concernant le non-respect des ententes commerciales par les fournisseurs a fait un bond de 10 % ces six derniers mois. Alors que la fluctuation des coûts représentait à peine une source de préoccupation en mai 2010 et qu’elle était inexistante en octobre 2010, voilà qu’elle figure parmi les deux principaux facteurs de non-respect des ententes commerciales par les fournisseurs.
De leur côté, les fournisseurs s’attendent à une légère augmentation des défauts de paiement de la part des acheteurs et se tourneront progressivement vers des options comme le paiement anticipé, le resserrement des échéances de paiement et l’assurance crédit à l’exportation afin d’atténuer leurs risques.
Pour finir, le dollar canadien demeure au-dessus de la parité avec le dollar américain, ce qui produit des effets tangibles sur les flux des échanges commerciaux. En fait, 41 % des répondants affirment maintenant que la variation du taux de change est un élément défavorable, contre 33 % en octobre 2010.
Renseignements sur le sondage
Publié deux fois par année, l’indice de confiance dans les échanges commerciaux HSBC évalue les attentes et les perceptions de 6 387 exportateurs et importateurs, répartis dans 21 marchés, quant aux perspectives de croissance de leur entreprise et de leurs activités commerciales au cours des six prochains mois. Le sondage a été mené en février et en mars 2011. La marge d’erreur est de +/- 5,7 % avec un intervalle de confiance de 95 %.
 
 

Steve Bouchard écrit sur le camionnage depuis près de 30 ans, ce qui en fait de loin le journaliste le plus expérimenté dans le domaine au Québec. Steve est le rédacteur en chef de l’influent magazine Transport Routier, publié par Newcom Média Québec, depuis sa création en 2000. Il est aussi le rédacteur en chef du site web transportroutier.ca et il contribue aux magazines Today’s Trucking et Truck News.

Steve rédige aussi le bulletin électronique de Transport Routier, Les nouveautés du routier, et il participe à l’élaboration des stratégies de communication pour le salon ExpoCam de Montréal, propriété de Newcom.

Steve est détenteur d’un permis de conduire de classe 1 depuis 2004 et il est le seul journaliste de camionnage au Québec à avoir gagné des prix Kenneth R. Wilson de la Presse spécialisée du Canada, l’or et l’argent deux fois chacun.

Steve a occupé la présidence et la présidence du Conseil du Club des professionnels du transport du Québec et il représente les médias au comité des fournisseurs de l’Association du camionnage du Québec. En 2011, il a reçu le prestigieux prix «Amélioration de l’image de l’industrie» remis par l’Association du camionnage du Québec.

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