Industries manufacturières : ralentissement de croissance
La Banque Royale du Canada (RBC), en partenariat avec Markit, l’un des plus importants fournisseurs d’informations financières au monde, et l’Association canadienne de gestion des achats (ACGA), a lancé aujourd’hui l’indice RBC des directeurs d’achats de l’industrie manufacturière canadienne (indice PMIMC RBC), un indicateur avancé complet des tendances du secteur manufacturier canadien. L’Indice PMI RBC sera publié le premier jour ouvrable de chaque mois.
Voici les principales conclusions de l’étude réalisée ce mois-ci :
· Repli de l’indice PMI pour le deuxième mois consécutif;
· Croissance de l’emploi soutenue, mais plus modérée que le mois dernier;
· Nouvel allongement des délais de livraison des fournisseurs lié à des difficultés d’approvisionnement en matières premières.
L’expansion du secteur manufacturier canadien ralentit en mai, ce qui reflète un fléchissement des taux de croissance de la production et des nouvelles commandes. Toutefois, les créations d’emplois se poursuivent à un rythme soutenu, proche de celui enregistré en avril. Les dernières données de l’enquête mettent en évidence un nouvel allongement des délais de livraison des fournisseurs, tandis que les prix des achats affichent une forte inflation.
« L’indice global a enregistré une légère baisse en mai ; des replis ont été constatés dans la plupart des principaux composants, ainsi que dans l’ensemble des régions, a déclaré Craig Wright, premier vice-président et économiste en chef, RBC. Cette baisse correspond à nos prévisions d’un ralentissement de la croissance de l’économie canadienne au deuxième trimestre, après un solide départ en début d’année. »
L’indice global PMI RBC se replie de 56,3 en avril à 54,8 en mai. Il se maintient néanmoins au-dessus de la barre de 50,0 du sans changement qui démarque la croissance de la contraction et signale ainsi une amélioration de la conjoncture du secteur manufacturier pour le huitième mois consécutif.
Le volume des nouvelles commandes reçues par les entreprises manufacturières canadiennes progresse en mai, mais à un rythme inférieur au mois dernier. Les entreprises interrogées attribuent cette dernière hausse à un raffermissement de la demande tant sur le marché intérieur que sur les marchés internationaux, les États-Unis représentant, selon elles, l’un des principaux moteurs de la croissance de leurs exportations en mai.
Les fabricants canadiens indiquent avoir augmenté leur production en mai en réponse au renforcement de la demande. Il s’agit de la huitième hausse mensuelle consécutive de la production, le taux de croissance ayant cependant fléchi au cours du mois.
Le volume des nouvelles commandes progressant plus rapidement que la production, le volume du travail en coursenregistre une très légère hausse en mai. Les entreprises limitent toutefois l’augmentation des arriérés de production en puisant dans leurs stocks de produits finis.
L’emploi du secteur manufacturier canadien affiche une croissance soutenue en mai, le taux d’expansion des effectifs fléchissant toutefois légèrement par rapport au mois dernier. Plus de 20 pour cent des entreprises interrogées signalent des effectifs en hausse, recrutements justifiés par une augmentation des besoins en production au cours du mois.
Le volume des achats progresse également en mai, tendance qu’un certain nombre d’entreprises interrogées expliquent par une nouvelle augmentation de la production et par leurs efforts pour accroître leurs stocks.
Lesdélais de livraison des fournisseursaugmentent à un rythme soutenu en mai, environ 23 pour cent des entreprises interrogées signalant un allongement. Selon les répondants, les fournisseurs rencontrent des difficultés d’approvisionnement pour certaines matières premières, le séisme japonais ayant perturbé les chaînes d’approvisionnement sur les marchés mondiaux.
Les fabricants canadiens signalent le renchérissement d’un grand nombre d’intrants en mai, notamment de l’acier et du pétrole. Les entreprises répercutent une partie de cette hausse des coûts sur leurs clients, la croissance des prix de vente demeurant cependant inférieure à celle des prix des achats. Bien que restant soutenue, l’inflation ralentit dans les deux cas.
Résultats par régions
· La conjoncture s’améliore en mai dans le secteur manufacturier des quatre grandes régions étudiées par l’enquête. Selon les données régionales, c’est la région de l’Alberta et la Colombie-Britannique qui enregistre la plus forte expansion;
· Ce sont les entreprises manufacturières du Québec qui signalent la plus forte croissance des nouvelles commandes;
· Parallèlement, la région de l’Alberta et la Colombie-Britannique enregistre le taux de création d’emplois le plus élevé;
· L’Ontario enregistre, en mai, le taux d’inflation des prix des achats le plus élevé, les entreprises interrogées de cette région signalant par ailleurs également la plus forte augmentation des prix de vente.
« L’expansion du secteur manufacturier canadien ralentit, freinée par un fléchissement de la croissance du volume des nouvelles commandes reçues par les fabricants. Les répondants attribuent néanmoins la dernière augmentation de leurs carnets de nouvelles commandes à une amélioration de la demande mondiale, a déclaré Cheryl Paradowski, présidente et chef de la direction de l’Association canadienne de gestion des achats (ACGA). Parallèlement, les pressions sur la chaîne d’approvisionnement, telles que l’allongement des délais de livraison et la hausse des prix des achats, se maintiennent en mai.»
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