Les exportateurs et l’économie mondiale
Les exportateurs canadiens sont un peu plus confiants qu’il y a six mois, tandis qu’ils font état d’une augmentation de la demande mondiale par rapport à leurs produits et des signatures de nouveaux contrats, d’après l’indice de confiance commerciale (ICC) semestriel d’Exportation et développement Canada (EDC).
« Les exportateurs canadiens sont très optimistes, si l’on considère les fluctuations de l’économie mondiale », déclare M. Peter Hall, économiste en chef d’EDC. « Les ventes à l’exportation sont menacées par l’instabilité des cours des produits de base, un dollar élevé, la turbulence politique, les catastrophes naturelles et l’inquiétude suscitée par la dette souveraine. Compte tenu de toutes ces inquiétudes externes, il n’est pas surprenant que les exportateurs canadiens tentent de trouver refuge dans l’économie canadienne solide. »
L’ICC d’EDC est passée de 74,1 à l’automne 2010 à 76,2 au printemps 2011. Il ressort de l’enquête que les exportateurs canadiens sont plus nombreux à prévoir une augmentation des ventes à l’exportation et qu’ils sont très confiants dans les occasions d’affaires internationales. Ils restent également optimistes en ce qui concerne l’économie intérieure. Tous ces facteurs conjugués font que l’indice a regagné environ la moitié du terrain perdu l’automne dernier.
L’augmentation est légère, mais elle permet à l’indice de repasser au-dessus de la moyenne enregistrée dans la période 2003-2007. L’automne 2008 marque le point le plus faible jamais enregistré, à savoir 61.
L’enquête fait apparaître un même regain d’optimisme au sujet des occasions d’affaires internationales et des ventes à l’exportation, ce qui explique environ 40 % de la remontée de l’indice. L’optimisme quant à la conjoncture économique intérieure ajoute encore 40 %, et les 20 % restants sont dus à l’enthousiasme par rapport aux ventes nationales.
Étant donné les turbulences économiques mondiales actuelles, il n’est guère surprenant que les opinions sur la conjoncture économique mondiales soient le seul élément de l’ICC qui ne contribue pas fortement à la hausse globale de l’indice. Plus de la moitié des répondants se disent préoccupés par l’instabilité et la possibilité d’une récession mondiale.
Bien que la situation actuelle varie considérablement d’une industrie à l’autre, la plupart des secteurs industriels se montrent plus confiants au printemps 2011 qu’à l’automne 2010, mais pas au point, toutefois, de regagner tout le terrain perdu àl’enquête précédente. Les gains les plus importants apparaissent dans les secteurs des infrastructures, de l’environnement, des transports et des ressources.
La remontée se ressent dans toutes les régions du Canada. Ce sont les exportateurs des provinces de l’Atlantique et de l’Ontario qui affichent les gains les plus importants à l’ICC, soit respectivement 3,5 et 3,3 points d’indice. Les hausses sont minimes pour les exportateurs québécois dans beaucoup d’éléments de l’ICC, d’où une remontée globale modeste. L’ICC des exportateurs de l’Ouest du Canada, qui est resté supérieur à la moyenne aux deux dernières enquêtes, affiche aussi une légère progression ce printemps.
Les É.-U. restent la principale destination des exportations canadiennes, pratiquement neuf répondants sur dix déclarant que leur entreprise y vend. Par ailleurs, les marchés développés – Royaume-Uni, Allemagne, France, Italie, Espagne, Japon et Australie – restent majoritairement les destinations à l’exportation du Canada. Les données montrent également une augmentation légère mais régulière des ventes en perspective sur des marchés non traditionnels. Depuis six mois, certains pays d’Amérique latine et d’Asie semblent prendre de plus en plus d’importance dans les ventes à l’étranger.
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