Étude sur la croissance économique au pays
Voici tout d’abord les taux moyens de croissance du PIB provincial pour la période 2011-2012 :
· Colombie-Britannique : 3,0 %;
· Alberta : 3,7 %;
· Saskatchewan : 3,5 %;
· Manitoba : 2,5 %;
· Ontario : 2,3 %;
· Québec : 2,4 %;
· Nouveau-Brunswick : 1,9 %;
· Nouvelle-Écosse : 1,9 %;
· Île-du-Prince-Édouard : 2,1 %;
· Terre-Neuve-et-Labrador : 3,3 %.
Après une solide reprise sur 18 mois, la croissance de l’économie canadienne marque le pas, peut-on lire dans le dernier rapport d’Études économiques Scotia sur les tendances provinciales. Les pertes de production entraînées par la catastrophe qu’a connue le Japon au début de l’année devraient être récupérées au cours du second semestre, mais le Canada devra tout de même surmonter plusieurs obstacles qui, selon toute vraisemblance, ralentiront la croissance.
« Les niveaux records d’endettement des ménages, les prix élevés des aliments et de l’essence et un marché immobilier frileux ont commencé à freiner les dépenses à la consommation », explique Alex Koustas, économiste à Études économiques Scotia. « Pendant ce temps, le gouvernement met fin à ses mesures de stimulation économique et s’attaquera à son manque à gagner fiscal, ce qui agira probablement comme un frein sur la croissance en 2012. Dans ce contexte, les exportations et les investissements par les entreprises seront les principaux moteurs de la croissance. »
Selon M. Koustas, ont s’attend à ce que la performance des provinces de l’Ouest et de Terre-Neuve-et-Labrador soit plus dynamique que celle du reste du pays, ce qui est conforme à la tendance générale qui s’est dessinée au cours des dix dernières années. L’Ontario et le Québec ont affiché d’importants progrès grâce à la restructuration et à la solide performance de leur secteur de la fabrication de même qu’à une offre de services diversifiée, ce qui jette les bases de gains encore plus élevés à l’avenir. Au Canada atlantique, la performance devrait par ailleurs être mitigée. Des investissements additionnels dans le secteur des ressources appuieront une solide croissance à Terre-Neuve-et-Labrador, tandis que l’anémie dont souffre le secteur de l’emploi et les mesures d’austérité freineront les provinces Maritimes.
Perspectives provinciales
Colombie-Britannique
Le taux de croissance en Colombie-Britannique, dont la production devrait augmenter en moyenne de quelque 3 % en 2011-2012, sera supérieur au taux national, mais inférieur à celui de l’Alberta et de la Saskatchewan. L’expansion du secteur des produits de base sera épaulée par le dynamisme du secteur de la haute technologie et par les mesures de diversification adoptées par plusieurs entreprises bien établies, plus particulièrement dans le secteur forestier. Le développement du secteur minier de la province sera une importante source de croissance.
Le taux de croissance en Colombie-Britannique, dont la production devrait augmenter en moyenne de quelque 3 % en 2011-2012, sera supérieur au taux national, mais inférieur à celui de l’Alberta et de la Saskatchewan. L’expansion du secteur des produits de base sera épaulée par le dynamisme du secteur de la haute technologie et par les mesures de diversification adoptées par plusieurs entreprises bien établies, plus particulièrement dans le secteur forestier. Le développement du secteur minier de la province sera une importante source de croissance.
Alberta
Encore une fois, c’est l’Alberta qui affichera la meilleure performance dans l’ouest du pays, sa croissance devant atteindre une moyenne de 3,7 % en 2011-2012. Le secteur pétrolier dopera la croissance albertaine, et ses importants investissements et ses gains de production y imprimeront un rythme encore plus rapide. On prévoit aussi que ce sera l’Alberta qui créera le plus d’emplois au pays en 2011-2012.
Encore une fois, c’est l’Alberta qui affichera la meilleure performance dans l’ouest du pays, sa croissance devant atteindre une moyenne de 3,7 % en 2011-2012. Le secteur pétrolier dopera la croissance albertaine, et ses importants investissements et ses gains de production y imprimeront un rythme encore plus rapide. On prévoit aussi que ce sera l’Alberta qui créera le plus d’emplois au pays en 2011-2012.
Saskatchewan
La Saskatchewan se retrouvera encore en tête de la croissance économique régionale grâce à une augmentation moyenne de sa production de 3,5 % en 2011-2012. Le développement des secteurs de la potasse et du brut a encouragé la création d’emplois et attiré de nombreux nouveaux résidants. La contribution du secteur agricole, bien que la saison de croissance ait connu un autre départ difficile, sera probablement positive étant donné les prix élevés à l’exportation.
La Saskatchewan se retrouvera encore en tête de la croissance économique régionale grâce à une augmentation moyenne de sa production de 3,5 % en 2011-2012. Le développement des secteurs de la potasse et du brut a encouragé la création d’emplois et attiré de nombreux nouveaux résidants. La contribution du secteur agricole, bien que la saison de croissance ait connu un autre départ difficile, sera probablement positive étant donné les prix élevés à l’exportation.
Manitoba
On s’attend à ce que le Manitoba connaisse une croissance moyenne de son PIB d’un bon 2,5 % en 2011-2012. La diversification de l’économie permettra à de nombreux secteurs d’y contribuer positivement, notamment ceux de l’emballage alimentaire, de la fabrication de machinerie, des services publics et, plus particulièrement, de la finance, de l’immobilier et de l’assurance. De graves inondations freineront fortement la production agricole de l’année, mais des travaux de réaménagement du côté des infrastructures et des biens contrebalanceront en partie ces pertes.
On s’attend à ce que le Manitoba connaisse une croissance moyenne de son PIB d’un bon 2,5 % en 2011-2012. La diversification de l’économie permettra à de nombreux secteurs d’y contribuer positivement, notamment ceux de l’emballage alimentaire, de la fabrication de machinerie, des services publics et, plus particulièrement, de la finance, de l’immobilier et de l’assurance. De graves inondations freineront fortement la production agricole de l’année, mais des travaux de réaménagement du côté des infrastructures et des biens contrebalanceront en partie ces pertes.
Ontario
Après avoir affiché une solide performance en 2010, la croissance ontarienne devrait atteindre une moyenne de 2,3 % en 2011-2012, inférieure donc à celle de l’ouest du Canada et à peu près égale à celle du Québec. Un certain nombre de facteurs entraveront la croissance, notamment la vigueur du dollar canadien et l’anémie de la reprise économique aux États-Unis. La part du secteur des services dans l’économie de l’Ontario est passée de 68 % en 2000 à plus de 75 % en 2010, ce qui souligne l’importance accrue que ces services jouent dans la performance globale de la province.
Après avoir affiché une solide performance en 2010, la croissance ontarienne devrait atteindre une moyenne de 2,3 % en 2011-2012, inférieure donc à celle de l’ouest du Canada et à peu près égale à celle du Québec. Un certain nombre de facteurs entraveront la croissance, notamment la vigueur du dollar canadien et l’anémie de la reprise économique aux États-Unis. La part du secteur des services dans l’économie de l’Ontario est passée de 68 % en 2000 à plus de 75 % en 2010, ce qui souligne l’importance accrue que ces services jouent dans la performance globale de la province.
Québec
Le Québec s’est mieux tiré d’affaire que la plupart des provinces au cours de la récession et connaîtra une croissance de 2,4 % pendant la période 2011-2012. Le secteur privé a fait preuve de vigueur grâce à la diversification de son assise manufacturière, au dynamisme du secteur des services et à l’essor du secteur des ressources. Le gouvernement provincial a fait preuve d’initiative dans sa lutte contre la dette, mais la croissance économique de la province sera quelque peu ralentie par l’augmentation des impôts et les compressions prévues au cours des deux prochaines années dans son secteur public, relativement important.
Le Québec s’est mieux tiré d’affaire que la plupart des provinces au cours de la récession et connaîtra une croissance de 2,4 % pendant la période 2011-2012. Le secteur privé a fait preuve de vigueur grâce à la diversification de son assise manufacturière, au dynamisme du secteur des services et à l’essor du secteur des ressources. Le gouvernement provincial a fait preuve d’initiative dans sa lutte contre la dette, mais la croissance économique de la province sera quelque peu ralentie par l’augmentation des impôts et les compressions prévues au cours des deux prochaines années dans son secteur public, relativement important.
Nouveau-Brunswick
Après avoir connu une bonne année en 2010, on prévoit que le Nouveau-Brunswick affichera une croissance moyenne de son PIB de 1,9 % en 2011-2012, inférieure à la moyenne nationale. Le secteur de l’emploi a stagné, la vigueur du dollar ayant occasionné des pertes dans le secteur des services, à savoir celui des centres d’appel. Les secteurs de la foresterie, de la pêche, de la fabrication et des mines ont fait preuve d’un certain dynamisme au tournant de l’année 2011, lequel sera contrebalancé par la diminution des immobilisations et d’importantes mesures d’austérité fiscale.
Après avoir connu une bonne année en 2010, on prévoit que le Nouveau-Brunswick affichera une croissance moyenne de son PIB de 1,9 % en 2011-2012, inférieure à la moyenne nationale. Le secteur de l’emploi a stagné, la vigueur du dollar ayant occasionné des pertes dans le secteur des services, à savoir celui des centres d’appel. Les secteurs de la foresterie, de la pêche, de la fabrication et des mines ont fait preuve d’un certain dynamisme au tournant de l’année 2011, lequel sera contrebalancé par la diminution des immobilisations et d’importantes mesures d’austérité fiscale.
Nouvelle-Écosse
On prévoit que la croissance du PIB de la Nouvelle-Écosse atteigne une moyenne de 1,9 % pendant la période visée par nos prévisions, soit 2011-2012. La province a éliminé certains obstacles importants, notamment en stabilisant son secteur de la fabrication, mais la stagnation de l’emploi et des salaires pèsera sur la consommation. L’austérité fiscale refroidira aussi la croissance.
On prévoit que la croissance du PIB de la Nouvelle-Écosse atteigne une moyenne de 1,9 % pendant la période visée par nos prévisions, soit 2011-2012. La province a éliminé certains obstacles importants, notamment en stabilisant son secteur de la fabrication, mais la stagnation de l’emploi et des salaires pèsera sur la consommation. L’austérité fiscale refroidira aussi la croissance.
Île-du-Prince-Édouard
La croissance de la production, de 2,1 % en moyenne en 2011-2012, permettra à l’Île-du-Prince-Édouard de suivre le rythme des autres provinces Maritimes et de connaître ce qui serait une période d’expansion historique relativement vigoureuse. La croissance de la production sera tirée par les contributions positives des secteurs du tourisme et de l’agriculture ainsi que par ceux de l’alimentation et de la fabrication de produits pharmaceutiques.
La croissance de la production, de 2,1 % en moyenne en 2011-2012, permettra à l’Île-du-Prince-Édouard de suivre le rythme des autres provinces Maritimes et de connaître ce qui serait une période d’expansion historique relativement vigoureuse. La croissance de la production sera tirée par les contributions positives des secteurs du tourisme et de l’agriculture ainsi que par ceux de l’alimentation et de la fabrication de produits pharmaceutiques.
Terre-Neuve-et-Labrador
Terre-Neuve-et-Labrador, dont la croissance du PIB devrait atteindre 3,3 % en moyenne au cours de la période 2011-2012, mènera le peloton dans la région de l’Atlantique. L’augmentation de la production dans le secteur des produits de base et des investissements importants dans les services publics, le pétrole et les mines, ainsi qu’une augmentation des dépenses à la consommation, permettront de contrebalancer le ralentissement de la production de pétrole en mer.
Terre-Neuve-et-Labrador, dont la croissance du PIB devrait atteindre 3,3 % en moyenne au cours de la période 2011-2012, mènera le peloton dans la région de l’Atlantique. L’augmentation de la production dans le secteur des produits de base et des investissements importants dans les services publics, le pétrole et les mines, ainsi qu’une augmentation des dépenses à la consommation, permettront de contrebalancer le ralentissement de la production de pétrole en mer.
Donnez votre avis
Vos données ne seront ni publiées, ni partagées.