Renouveler les politiques industrielles : une urgence

La neuvième note d’intervention intitulée Le renouveau des politiques industrielles : de la restructuration industrielle à la reconversion écologique que lançait récemment l’Institut de recherche en économie contemporaine (IRÉC) arrive à point nommé. La conjoncture économique montre l’urgence de relancer les économies des pays industrialisés en s’inspirant du renouvellement des politiques industrielles des pays émergents et en adoptant une stratégie de reconversion écologique. « Si le Québec tarde à réactiver une politique industrielle adaptée aux défis du XXIe siècle, il s’expose à des régressions brutales », a déclaré Gilles L. Bourque, économiste et chercheur à l’IRÉC.

Ces nouvelles politiques industrielles sont basées sur l’établissement d’un dialogue ouvert, la transparence, la coopération, la clarté des critères de financements, un programme précis et une reddition de compte. « En effet, a poursuivi l’économiste, le paradigme libéral du laisser-faire économique a fait son temps. Les enjeux nouveaux imposent de revenir à des politiques industrielles plus ciblées. Ce renouvellement redéfinit le rôle des acteurs économiques qui ne repose plus sur le seul État et accorde la priorité aux dynamiques plutôt qu’aux seuls résultats. L’intervention publique doit encourager les acteurs privés à développer les synergies souhaitées. D’où l’importance stratégique d’une coordination efficace et d’une participation de tous les acteurs ».
Par ailleurs, « les programmes de subventions, a indiqué Gilles L. Bourque, doivent favoriser les nouvelles activités dans des secteurs en croissance, les processus d’apprentissage et les organisations partenariales redevables. Le succès repose aussi sur la création de nouveaux instruments complémentaires aux banques et au capital de risque ». Il cite les fonds souverains, les banques de développement ou, plus généralement, des instruments permettant de canaliser l’épargne collective comme les caisses de retraite vers les nouvelles activités ».
En somme, selon l’auteur, c’est ce renouveau des politiques industrielles qui explique le succès des pays émergents et des régions dynamiques des pays avancés.
Le Québec prend du retard
L’économiste de l’IRÉC a souligné que le Québecfait partie des pionniers qui ont expérimenté la nouvelle politique industrielle avec la stratégie des grappes industrielles mise en oeuvre au début des années 1990. « En complémentarité avec les politiques de la main-d’oeuvre et de développement régional, a-t-il dit, ces stratégies ont largement contribué à la modernisation de l’économie québécoise ».
Cependant, le chercheur s’inquiète du retard que prend le Québec en tardant à réactiver ses politiques industrielles. « En tenant compte de ce qui surgit en Europe et dans plusieurs pays émergents (Chine, Corée du Sud, Brésil, etc.), nous suggérons de créer une nouvelle agence pour coordonner les stratégies visant une reconversion écologique de l’économie québécoise, de lancer de grands projets mobilisateurs dans les domaines des transports, de l’efficacité énergétique et des énergies renouvelables et de redonner à tous les acteurs de la société civile – en particulier les mouvements syndicaux, de l’économie sociale et écologiste – une pleine participation au processus de formulation et de mise en oeuvre des stratégies », a conclu Gilles L. Bourque.
 
 

Steve Bouchard écrit sur le camionnage depuis près de 30 ans, ce qui en fait de loin le journaliste le plus expérimenté dans le domaine au Québec. Steve est le rédacteur en chef de l’influent magazine Transport Routier, publié par Newcom Média Québec, depuis sa création en 2000. Il est aussi le rédacteur en chef du site web transportroutier.ca et il contribue aux magazines Today’s Trucking et Truck News.

Steve rédige aussi le bulletin électronique de Transport Routier, Les nouveautés du routier, et il participe à l’élaboration des stratégies de communication pour le salon ExpoCam de Montréal, propriété de Newcom.

Steve est détenteur d’un permis de conduire de classe 1 depuis 2004 et il est le seul journaliste de camionnage au Québec à avoir gagné des prix Kenneth R. Wilson de la Presse spécialisée du Canada, l’or et l’argent deux fois chacun.

Steve a occupé la présidence et la présidence du Conseil du Club des professionnels du transport du Québec et il représente les médias au comité des fournisseurs de l’Association du camionnage du Québec. En 2011, il a reçu le prestigieux prix «Amélioration de l’image de l’industrie» remis par l’Association du camionnage du Québec.

Donnez votre avis

Vos données ne seront ni publiées, ni partagées.

*