Échangeur Turcot : le ministre Moreau doit rendre publics tous les rapports d’inspections et d’analyses
Le député de Gouin et porte-parole de l’opposition officielle en matière de transports, Nicolas Girard, presse le nouveau ministre des Transports, Pierre Moreau, de rendre publics les rapports et documents relatifs à l’échangeur Turcot. « Le ministre Moreau promettait d’implanter une culture de la transparence : qu’il passe de la parole aux actes », a déclaré Nicolas Girard.
Dans une réponse à une demande d’accès à l’information, le Parti Québécois a découvert qu’en mars dernier, le ministère des Transports du Québec (MTQ) autorisait un montant supplémentaire de 4,5 millions de dollars au consortium SNC-Lavalin/Cima +/Dessau mandaté pour la surveillance et l’inspection de l’échangeur Turcot. Initialement, le contrat accordé était de 15 millions de dollars. C’est donc une hausse de 30 % par rapport au contrat d’origine.
« Qu’est-ce qui justifie un tel dépassement de coûts? Qu’est-ce que le consortium a découvert d’inquiétant pour que la facture gonfle autant? Les ingénieurs ont produit des rapports et des analyses à l’intention du ministère des Transports sur l’état de l’échangeur Turcot. Pourtant, le public en ignore toujours la teneur. Ces rapports et analyses doivent être rendus publics aux citoyens. Après tout, ce sont les contribuables qui paient la facture », a poursuivi Nicolas Girard.
Le député de Gouin rappelle qu’au printemps dernier, le MTQ avait procédé d’urgence à la fermeture de voies sur l’échangeur Turcot. Or, quelques jours plus tard, on apprenait que le MTQ n’avait pas donné l’heure juste sur les motifs réels de fermeture.
« Il est révolu le temps où on diffuse l’information au compte-gouttes pour éviter d’être dans l’embarras. Dans le cas de l’échangeur Turcot, le gouvernement libéral a fait preuve de négligence par ses nombreuses années d’indécisions. Turcot, ce sont 300 000 véhicules chaque jour qui empruntent ses 13 bretelles. Avec un débit journalier aussi élevé, c’est le plus gros carrefour autoroutier de la métropole. Nous avons droit à la vérité et on veut l’obtenir dans les prochaines heures, pas dans les prochains mois », a conclu Nicolas Girard.
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