Le volume des nouvelles commandes reçues par les fabricants canadiens continue d’augmenter en septembre, d’après l’indice RBC des directeurs d’achats de l’industrie manufacturière canadienne (indice PMIMC RBC), une étude mensuelle lancée dernièrement par la Banque Royale du Canada (RBC) en partenariat avec Markit, l’un des plus importants fournisseurs d’information financière au monde, et avec l’Association canadienne de gestion des achats (ACGA). L’indice PMI RBC constitue un indicateur avancé complet des tendances du secteur manufacturier canadien.
D’après l’indice PMI RBC, la conjoncture s’est de nouveau améliorée en septembre dans le secteur manufacturier canadien, stimulée par une accélération simultanée de la croissance de la production et des nouvelles commandes que les entreprises interrogées expliquent par un renforcement de la demande et un accroissement de leurs portefeuilles clients. Parallèlement, affichant son plus haut niveau depuis mars, le taux de création d’emplois indique une forte progression des effectifs. Toutefois, un nouvel allongement des délais de livraison des fournisseurs et une forte inflation des prix des intrants (cependant plus modérée qu’en août) mettent en évidence une nouvelle intensification des tensions sur les chaînes d’approvisionnement au cours du mois.
En septembre, l’Indice global PMI RBC – un indicateur composé qui donne, en un seul chiffre, l’état de santé global du secteur manufacturier – s’inscrit à 55,0, un niveau très légèrement supérieur à celui enregistré en août (54,9) et son plus haut niveau depuis avril. Il met ainsi en évidence une forte amélioration de la conjoncture dans le secteur manufacturier canadien qui reflète de nouvelles augmentations de la production et des nouvelles commandes.
« Le niveau actuel de l’indice RBC des directeurs d’achats de l’industrie manufacturière canadienne justifie un regain d’optimisme au sujet des résultats des entreprises canadiennes de fabrication au troisième trimestre. La reprise dans ce secteur va de pair avec celle de l’ensemble de l’économie canadienne et est conforme à nos dernières prévisions d’une croissance de 2,4 % du PIB réel au Canada en 2011 », a déclaré Craig Wright, premier vice-président et économiste en chef, RBC.
En plus de produire l’indice global PMI RBC, l’étude suit les variations de la production, des nouvelles commandes, de l’emploi, des stocks, des prix et des délais de livraison des fournisseurs. Une valeur de l’indice supérieure à 50 indique une expansion par rapport au mois précédent, tandis qu’une valeur inférieure à 50 indique une contraction.
Voici les principales conclusions de l’étude réalisée en septembre :
· Croissance de la production à son rythme le plus élevé depuis avril;
· Nouvelles commandes en forte augmentation;
· Accélération des créations d’emplois, qui affichent un sommet de six mois.
L’expansion observée en septembre dans le secteur manufacturier canadien reflète en partie l’augmentation du volume des nouvelles commandes reçues par les fabricants au cours du mois, le taux de croissance des ventes affichant en outre un sommet de cinq mois. Cette hausse des commandes en carnet est importante (la plus forte en cinq mois) et concerne également les ventes à l’étranger. Les entreprises interrogées signalant cette tendance (plus d’un tiers d’entre elles) l’attribuent à un renforcement de la demande et à l’obtention de nouveaux clients.
En réponse à cette nouvelle augmentation de leurs commandes en carnet, les fabricants canadiens ont d’une part intensifié leur production et d’autre part puisé dans leurs stocks de produits finis en septembre. Le volume du travail en cours a cependant progressé, mais à un rythme plus modéré qu’en août.
L’emploi a de nouveau augmenté en septembre dans le secteur manufacturier canadien, près de 21 pour cent des entreprises interrogées ayant recruté du personnel supplémentaire au cours du mois. Les créations d’emplois se sont en outre accélérées, le taux de croissance des effectifs atteignant son plus haut niveau en six mois.
La hausse des besoins en production s’est traduite en septembre par une intensification de l’activité achats des fabricants canadiens, celle-ci ayant à son tour entraîné un important allongement du délai moyen de livraison des fournisseurs que de nombreux répondants attribuent à des arriérés de production chez ces derniers. Parallèlement, et pour la première fois depuis avril, on observe une diminution des stocks d’intrants.
La hausse du prix des achats s’est poursuivie en septembre à un rythme soutenu, le taux d’inflation ayant toutefois de nouveau fléchi par rapport au sommet enregistré en avril. Les entreprises interrogées indiquent avoir augmenté leurs prix de vente afin de passer à leurs clients cette hausse qu’elles expliquent par le renchérissement d’un certain nombre de matières premières.
Voici les faits saillants par région : Les dernières données PMI par région signalent en septembre une amélioration de la conjoncture dans le secteur manufacturier de chacune des quatre grandes régions étudiées par l’enquête, l’Alberta et la Colombie-Britannique enregistrant la plus forte expansion.
· De même, ce sont les fabricants de l’Alberta et de la Colombie-Britannique qui signalent la plus forte croissance des commandes en carnet;
· Le Québec est la seule région qui affiche un recul, marginal toutefois, de l’emploi en septembre;
· Ce sont les fabricants de la région Alberta et Colombie-Britannique qui signalent l’inflation des prix des achats la plus soutenue.
«Les fabricants canadiens font généralement état d’un renforcement de la demande et d’un accroissement de leurs portefeuilles clients en septembre », a déclaré Cheryl Paradowski, présidente et chef de la direction de l’Association canadienne de gestion des achats (ACGA), « entraînant une accélération de la croissance des nouvelles commandes qui affiche son rythme le plus soutenu depuis avril. Les entreprises ont en outre intensifié leur production et augmenté leurs effectifs. Si les hausses des prix des intrants demeurent un sujet d’inquiétude pour certaines entreprises, le repli du taux d’inflation par rapport au sommet observé en avril s’est toutefois poursuivi en septembre.»
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