Commerce de détail au Québec

Le Conseil québécois du commerce de détail (CQCD) a récemment dévoilé les résultats bisannuels d’un sondage réalisé par le Groupe Altus pour le compte du CQCD, portant sur les pertes économiques subies par les commerces de détail au Québec dans les chaînes et chez les détaillants indépendants du Québec, excluant les concessionnaires automobiles.

·         Les niveaux des pertes dans le commerce de détail
Ce sont des pertes économiques annuelles de près de 800 millions de dollars qu’enregistre le secteur du commerce de détail du Québec en 2010-2011. C’est au niveau des biens courants* que sont estimées les pertes les plus élevées avec plus de 418 millions $ par année. Les biens semi-durables et durables** viennent au second rang avec des pertes de plus de 166 millions $ annuellement.
·         La provenance des pertes
Les pertes subies sont attribuables à 38 % aux vols à l’étalage et à 36 % aux vols et aux fraudes effectués par les employés. Les fraudes des consommateurs constituent 8 %. Les erreurs administratives et les fraudes ou erreurs des fournisseurs constituent 15 % des pertes.
·         Les types de voleurs et leurs motivations
Majoritairement, l’adulte, l’homme à 53 % suivi de la femme à 33 %, représentent les types de voleurs. Nous constatons également une proportion de 12 % d’adolescents (13-17 ans) qui commettent les vols. L’utilisation personnelle du bien volé lors de vols à l’étalage dans ce cas-ci, 42 % et 50 % dans les situations de vols internes constitue le principal motif. L’affiliation à un gang représente la motivation de l’ordre de 15 % pour les vols à l’étalage et de 4 % pour les vols internes.
·         Fraudes électroniques
Pour les détaillants (59 %) dont les clients peuvent acheter de la marchandise sur leur site Internet transactionnel, 77 % ont subi des fraudes par carte de crédit et 6 % ont subi d’autres types de fraudes.
·         Outils de prévention utilisés
Moyens humains
Les mesures préventives humaines les plus utilisées par les détaillants représentent à 83 % la formation / sensibilisation des employés, le contrôle ou la surveillance de la réception des biens (55 %), la vérification des sacs (50 %) et la pratique de clients « mystères » (50 %).
* Biens courants : Supermarchés et épiceries, dépanneurs et spécialistes, pharmacies

** Biens semi-durables et durables : Meubles, accessoires pour la maison, ordinateurs et logiciels, appareils électroniques et électroménagers, centres de rénovation et quincailleries, matériaux spécialisés et jardinage, articles de sport, passe-temps, musique et librairies, magasins de marchandises diverses, magasins à rayons.

Moyens matériels
Le coffre-fort constitue encore l’un des moyens les plus employés (78 %) par les détaillants, suivi par les affiches dissuasives contre le vol (68 %), les câbles, verrous, chaînes, etc. (58 %) et les miroirs de surveillance (48 %).
Moyens électroniques
Les systèmes d’alarme traditionnels (83 %) et les systèmes de caméras en circuit fermé (73 %) occupent toujours le premier et deuxième choix en regard des moyens électroniques retenus contre les voleurs. Les étiquettes antivol se situent au 3e rang  (55 %) et les dispositifs de sécurité pour les biens en étalage  (53 %) sont également les outils de prévention privilégiés.
Au cours des douze (12) prochains mois, les détaillants miseront principalement sur la formation/sensibilisation des employés (18 %), la vérification des sacs (18 %), l’utilisation de clients « mystères » (13 %) et la surveillance de la collecte des déchets (13 %) comme outils de prévention efficaces.
·         Diminution des incidents
Globalement, 32 % des détaillants évaluent que les incidents ont diminué de 22 points de pourcentage par rapport au sondage précédent (2009). De plus, la valeur moyenne des biens prélevés par vol à l’étalage est de 247 $, soit 20 $ de plus qu’en 2009, (227 $), représentant une augmentation de 8,8 %.
« La prévention demeure, encore aujourd’hui, le meilleur moyen pour contrer ce fléau qu’est le vol à l’étalage, car c’est un problème coûteux qui nous concerne tous», souligne Me Gaston Lafleur, président-directeur général du CQCD.
Signalons en terminant que ce sondage a été effectué auprès de répondants représentant environ 115 800 employés répartis dans plus de 3 750 magasins au Québec, entre juin et septembre 2011. Les ventes des répondants sont estimées à plus de 23 milliards de dollars en 2010 au Québec seulement.
 
 

Steve Bouchard écrit sur le camionnage depuis près de 30 ans, ce qui en fait de loin le journaliste le plus expérimenté dans le domaine au Québec. Steve est le rédacteur en chef de l’influent magazine Transport Routier, publié par Newcom Média Québec, depuis sa création en 2000. Il est aussi le rédacteur en chef du site web transportroutier.ca et il contribue aux magazines Today’s Trucking et Truck News.

Steve rédige aussi le bulletin électronique de Transport Routier, Les nouveautés du routier, et il participe à l’élaboration des stratégies de communication pour le salon ExpoCam de Montréal, propriété de Newcom.

Steve est détenteur d’un permis de conduire de classe 1 depuis 2004 et il est le seul journaliste de camionnage au Québec à avoir gagné des prix Kenneth R. Wilson de la Presse spécialisée du Canada, l’or et l’argent deux fois chacun.

Steve a occupé la présidence et la présidence du Conseil du Club des professionnels du transport du Québec et il représente les médias au comité des fournisseurs de l’Association du camionnage du Québec. En 2011, il a reçu le prestigieux prix «Amélioration de l’image de l’industrie» remis par l’Association du camionnage du Québec.

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