Le Canada et son énergie
Un rapport de l’Office national de l’énergie (ONÉ) qui étudie les perspectives énergétiques au Canada prévoit que l’approvisionnement en énergie du pays jusqu’en 2035 atteindra des niveaux records et que les marchés énergétiques fonctionneront bien, de sorte que les Canadiens et Canadiennes disposeront d’énergie en quantité suffisante.
L’information contenue dans ce rapport de 86 pages intitulé L’avenir énergétique du Canada : projections de l’offre et de la demande énergétiques jusqu’en 2035 est le fruit de consultations qu’a tenues l’ONÉ partout au Canada le printemps dernier afin de connaître les points de vue de spécialistes du domaine de l’énergie au Canada et d’autres parties prenantes intéressées et d’une analyse quantitative poussée réalisée par l’ONÉ lui-même.
Selon le président de l’ONÉ, Gaétan Caron, « ce document est un moyen pour l’ONÉ de remplir une partie de son mandat, qui consiste à participer à la quête d’un avenir énergétique durable pour le Canada. Réalisé à partir de recherches menées à la grandeur du Canada, le rapport de 2011 révèle que les Canadiens et Canadiennes peuvent être rassurés en ce qui a trait à l’avenir énergétique de leur pays. »
Voici quelques-unes des principales constatations qui se dégagent du rapport. Elles présentent le scénario « le plus probable », soit une perspective modérée des prix de l’énergie et de la croissance économique pour les années à venir :
· Même si l’énergie tirée des combustibles fossiles demeurera la source d’approvisionnement dominante, les technologies et les combustibles émergents grugent des parts de marché, grâce aux politiques et aux programmes favorisant leur développement. La part des biocombustibles dans la consommation d’énergie du secteur des transports triple durant la période étudiée, passant de 1,1 % à 3,3 % en 2035, tandis que celle de l’électricité produite à partir de sources d’énergie renouvelable augmente de 62 % à 67 % en 2035.
· L’approvisionnement d’énergie atteindra des niveaux records, résultat de l’émergence des ressources non classiques comme les sables bitumineux, le gaz de schiste et le gaz de réservoirs étanches et, pour ce qui est de l’électricité, de la construction de nouvelles centrales permettant de satisfaire la demande sans cesse croissante.
· La croissance de la demande totale d’énergie pour utilisation finale ralentira à 1,3 % durant la période, alors qu’elle était de 1,4 % de 1990 à 2008. Parmi les facteurs qui expliquent cette baisse, on note le ralentissement de la croissance démographique, les prix plus élevés de l’énergie, la croissance économique plus lente et l’existence de meilleurs programmes en matière d’efficacité énergétique et d’économie d’énergie. Si, d’une part, la demande des secteurs résidentiel, commercial et des transports fléchit considérablement, celle du secteur industriel, d’autre part, augmente et annule une partie cette baisse. Le secteur industriel comptait pour près de la moitié de la consommation totale d’énergie au Canada en 2010.
· La quantité nette de pétrole brut disponible pour l’exportation augmentera de plus de 300 % à l’horizon 2035, tandis que, pour l’électricité, la quantité nette disponible pour l’exportation doublera durant la période. On prévoit que le volume de gaz naturel disponible pour l’exportation diminuera progressivement jusqu’en 2020 en raison de la demande intérieure plus forte. Après 2020, la croissance de la production et de la demande s’équivaudront.
Le rapport propose aussi quatre scénarios fondés sur des prémisses différentes, soit un prix bas, un prix élevé, une croissance économique rapide et une croissance économique lente.
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