Portrait de l’économie québécoise selon RBC
L’économie québécoise connaît encore des difficultés au deuxième semestre de 2011, selon le dernier rapport Perspectives provinciales des Services économiques RBC. Craignant que le récent ralentissement du marché de l’emploi provincial ne s’accompagne d’une faible croissance économique, RBC a revu à la baisse ses prévisions de croissance du PIB réel pour la province à 1,4 % en 2011 et à 1,8 % en 2012.
La récente détérioration du marché de l’emploi au Québec a effacé les gains enregistrés au cours des premiers mois de 2011. Les pertes totalisant 44 000 emplois en octobre et en novembre représentent les pires pertes sur deux mois depuis 1982. RBC craint que le récent fléchissement du marché de l’emploi provincial n’érode la confiance des consommateurs en 2012.
« Nous avons peut-être fait preuve d’un trop grand optimisme en ce qui a trait aux perspectives de croissance de la province », a déclaré Craig Wright, premier vice-président et économiste en chef, RBC. « Nous restons persuadés que l’économie québécoise s’améliorera ; toutefois, sa croissance en 2012 s’annonce très modeste. »
RBC a revu à la baisse ses prévisions économiques pour le Québec afin de tenir compte de données déjà publiées. Selon l’Institut de la statistique du Québec, la chute du PIB réel au deuxième trimestre (-0,8 % sur une base annuelle) est plus importante que ce qu’avait prévu RBC. Selon les estimations mensuelles du PIB réel, sa croissance sur une base annuelle devrait se situer à 0,8 % seulement au troisième trimestre.
Le rapport de RBC souligne que les gouvernements fédéral et provincial se concentrent maintenant sur l’élimination de leurs déficits, une stratégie qui se traduira notamment par une réduction des dépenses en infrastructures. Dans le dernier plan d’infrastructures du Québec, on annonce des baisses de 5,2 % et 5,5 % des dépenses en immobilisations au cours des deux prochaines années.
« La récente annonce de deux grands projets d’investissement dans le secteur de l’aluminium est prometteuse pour l’économie québécoise », a ajouté M. Wright. « Nous croyons que ces projets prendront de l’ampleur au cours des prochaines années et auront un effet positif sur les dépenses en immobilisations du secteur privé dans la province. »
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