Productivité accrue dans le secteur canadien de la fabrication

Selon une étude de Statistique Canada, la croissance de la productivité du travail dans le secteur canadien de la fabrication a connu un ralentissement marqué au cours des années qui ont suivi l’an 2000. Au moins la moitié de ce ralentissement a été attribuable à la restructuration qui s’est produite par suite de l’augmentation de la capacité excédentaire des établissements durant cette période.

Une bonne partie du ralentissement total résiduel a été attribuable à une diminution générale de l’efficacité de la production des établissements de fabrication.
De 1990 à 2000, la productivité du travail dans le secteur de la fabrication s’est accrue au taux annuel moyen de 3,6 %. De 2000 à 2010, toutefois, le taux de croissance annuel moyen s’est affaibli pour s’établir à 0,9 %.
La capacité excédentaire dans le secteur canadien de la fabrication s’est développée durant la décennie qui a suivi l’an 2000. Durant cette période, l’utilisation de la capacité a diminué dans 16 des 20 industries de la fabrication.
En 1999, l’utilisation de la capacité globale dans le secteur de la fabrication se situait en moyenne à 86 %. En 2003, elle était passée à 81 % et en 2006, elle était remontée à 83 %. L’utilisation de la capacité dans l’industrie des produits électriques à elle seule est passée de 92 % en 2000 à 73 % en 2003, pour remonter à 80 % en 2006.
Au cours de la période postérieure à 2000, le secteur de la fabrication a décliné à un taux annuel moyen de 0,3 %, comparativement à une croissance annuelle moyenne de 3,4 % au cours de la période de 1990 à 1999.
Une partie de la capacité excédentaire qui s’est développée au cours des années suivant l’an 2000 a été l’effet du ralentissement économique général en Amérique du Nord au début de la décennie et de l’appréciation marquée du dollar canadien.
Ces changements dans l’environnement économique ont entraîné de fortes baisses des exportations du secteur de la fabrication au cours de cette période.
L’émergence d’une capacité excédentaire dans plusieurs industries après 2000 a été liée également à des rajustements structurels majeurs à long terme. À titre d’exemple, le secteur de la fabrication de produits électroniques a connu un rajustement après l’éclatement de la bulle des technologies au début des années 2000.
De plus, le secteur des pâtes et papiers a connu un recul, les journaux aux États-Unis ayant fait face à une concurrence croissante d’Internet.
Les industries de biens non durables, comme les textiles, le cuir et le vêtement, ont aussi été confrontées à une concurrence croissante des importations des économies émergentes sur le plan mondial, ce qui a donné lieu à des baisses du volume de production de ces industries.
Qu’en est-il pour les exportateurs ?
Les différences dans les répercussions de la capacité excédentaire d’un secteur à l’autre montrent que ces répercussions ont été particulièrement graves pour les entreprises et les industries qui sont actives sur les marchés d’exportation.
Cette constatation vient appuyer l’interprétation selon laquelle cette capacité excédentaire est le résultat de changements dans l’environnement commercial, les exportateurs ayant connu, en moyenne, des baisses marquées de la croissance de la productivité du travail au cours de la période postérieure à 2000.
La presque totalité du ralentissement de la croissance agrégée de la productivité du travail dans le secteur de la fabrication a été l’effet du ralentissement de la croissance de la productivité du travail chez les exportateurs. Le ralentissement a été plus prononcé dans les établissements sous contrôle étranger que dans les établissements sous contrôle canadien, les premiers étant davantage axés sur les exportations.
En outre, l’effet de la capacité excédentaire a été observé davantage dans les industries de biens durables, où les répercussions de la capacité excédentaire sur la productivité sont les plus grandes, en raison de la nature du processus de production.
Par ailleurs, les exportateurs ont été exposés à des pressions substantielles en vue de se rajuster, le taux de change Canada–États-Unis ayant augmenté de façon très marquée au cours de la période. Les exportateurs ont connu une forte baisse de l’utilisation de leur capacité et de la croissance de leur productivité du travail après 2000.
 

Steve Bouchard écrit sur le camionnage depuis près de 30 ans, ce qui en fait de loin le journaliste le plus expérimenté dans le domaine au Québec. Steve est le rédacteur en chef de l’influent magazine Transport Routier, publié par Newcom Média Québec, depuis sa création en 2000. Il est aussi le rédacteur en chef du site web transportroutier.ca et il contribue aux magazines Today’s Trucking et Truck News.

Steve rédige aussi le bulletin électronique de Transport Routier, Les nouveautés du routier, et il participe à l’élaboration des stratégies de communication pour le salon ExpoCam de Montréal, propriété de Newcom.

Steve est détenteur d’un permis de conduire de classe 1 depuis 2004 et il est le seul journaliste de camionnage au Québec à avoir gagné des prix Kenneth R. Wilson de la Presse spécialisée du Canada, l’or et l’argent deux fois chacun.

Steve a occupé la présidence et la présidence du Conseil du Club des professionnels du transport du Québec et il représente les médias au comité des fournisseurs de l’Association du camionnage du Québec. En 2011, il a reçu le prestigieux prix «Amélioration de l’image de l’industrie» remis par l’Association du camionnage du Québec.

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