Solide rendement du secteur ferroviaire

Depuis le repli de l’économie mondiale de 2009, le secteur ferroviaire canadien s’est ressaisi, affichant une forte croissance du volume. L’industrie a également continué d’investir considérablement dans l’augmentation de sa capacité et de son efficacité.  Précisons ici que les résultats figurent dans la publication intitulée « Tendances ferroviaires »de l’Association des chemins de fer du Canada, publication qui présente une compilation annuelle de statistiques et d’observations sur le rendement du secteur.

« La croissance de 3 % en termes de volume cumulatif de wagons complets qu’a affichée notre secteur au cours des trois premiers trimestres de 2011, par rapport à cette même période de référence l’an dernier, démontre une conjoncture économique plus favorable, ainsi qu’une plus grande vitalité et un meilleur rendement de la principale chaîne d’approvisionnement du transport canadien », a déclaré M. Cliff Mackay, président et chef de direction sortant de l’Association des chemins de fer du Canada.
Environnement, sécurité et service
Grâce à l’investissement massif, à la créativité et à l’innovation, le rail canadien s’est modernisé pour répondre aux demandes de capacité, tout en se montrant plus souple et plus efficace devant les défis de changement opérationnel que pose le contexte actuel, hautement concurrentiel, marqué par les soubresauts de l’économie mondiale.
Constituant le secteur d’activité à plus forte intensité de capital de l’économie, le rail a investi 1,7 milliard $ en 2010 au Canada, une hausse de 181 millions $ ou de 11,9 pour cent sur douze mois. L’éventail des dépenses s’étend des remplacements de rails, de traverses et d’autres matériaux de la voie, la restauration de ponts, l’achat et la reconstruction de matériel roulant, jusqu’aux investissements dans les systèmes de technologie de l’information pour assurer une meilleure prestation de services, une sécurité accrue et une exploitation plus efficiente.
Afin d’être au diapason des enjeux environnementaux, les exploitants ferroviaires ont également investi dans l’acquisition de locomotives neuves de transport de ligne qui satisfont aux normes antipollution de niveau 2 de l’EPA, dans la remise à neuf de locomotives de grande puissance aux fins de ré-homologation et de conformité avec les normes de niveau 0 de l’EPA et dans la mise hors service des locomotives de puissance moyenne datant de 1973 à 1999. D’autres mesures telles que l’acquisition de wagons de marchandise de plus grande capacité et de wagons-tombereaux en aluminium, plus légers, ont été déployées dans un effort de réduction de la consommation de carburant, d’augmentation de la productivité et de l’amélioration des services.
Grâce à l’effet combiné de ces mesures de réduction des émissions, la consommation de carburant et, par conséquent, les émissions de GES ont chuté de façon marquée. Au cours des derniers dix ans, la consommation de carburant n’a augmenté que de 1,4 pour cent, tandis que les volumes de travail des chemins de fer marchandises augmentaient de 8,5 pour cent, le nombre de voyageurs des services intervilles, de 8,9 pour cent et celui des trains de banlieue, de 42,9 pour cent.
Le secteur ferroviaire a également continué de récolter le fruit de ses investissements en matière de passages à niveau, d’initiatives technologiques et de sensibilisation du public à la sécurité. Le nombre d’accidents basé sur le volume de travail du secteur ferroviaire est passé d’une valeur de 2,8 en 2009 à 2,6 en 2010, et a connu une diminution de 27,8 pour cent sur cinq ans.
On a dénombré 62 accidents de trains voyageurs en 2010, soit 5 de moins qu’en 2009. Le taux d’accidents de trains voyageurs est déterminé en calculant le nombre d’accidents par million de voyageurs des services intervilles et de trains de banlieue. Celui-ci a chuté à 0,85 en 2010 alors qu’il était de 0,95 en 2009, une baisse de 10,5 pour cent. Sur une base quinquennale, la réduction du taux d’accident se situant à 36,6 pour cent est digne de mention, passant de 1,34 en 2005 à 0,85 en 2010.
Voici en terminant quelques chiffres : les produits d’exploitation ont augmenté de 1,2 milliard $ ou 12,2 pour cent, pour totaliser 10,8 milliards en 2010. Les produits marchandises s’élevant à 9,6 milliards $ en 2010 ont excédé de 1,1 milliard $ ou 13,3 pour cent ceux de 2009.
 

Steve Bouchard écrit sur le camionnage depuis près de 30 ans, ce qui en fait de loin le journaliste le plus expérimenté dans le domaine au Québec. Steve est le rédacteur en chef de l’influent magazine Transport Routier, publié par Newcom Média Québec, depuis sa création en 2000. Il est aussi le rédacteur en chef du site web transportroutier.ca et il contribue aux magazines Today’s Trucking et Truck News.

Steve rédige aussi le bulletin électronique de Transport Routier, Les nouveautés du routier, et il participe à l’élaboration des stratégies de communication pour le salon ExpoCam de Montréal, propriété de Newcom.

Steve est détenteur d’un permis de conduire de classe 1 depuis 2004 et il est le seul journaliste de camionnage au Québec à avoir gagné des prix Kenneth R. Wilson de la Presse spécialisée du Canada, l’or et l’argent deux fois chacun.

Steve a occupé la présidence et la présidence du Conseil du Club des professionnels du transport du Québec et il représente les médias au comité des fournisseurs de l’Association du camionnage du Québec. En 2011, il a reçu le prestigieux prix «Amélioration de l’image de l’industrie» remis par l’Association du camionnage du Québec.

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