Début 2012 : ralentissement de la croissance et de la production
L’Indice PMI(MC) RBC des directeurs d’achats de l’industrie manufacturière canadienne met en évidence un fort ralentissement de la croissance de la production et des nouvelles commandes en janvier.
La production et les nouvelles commandes n’enregistrent que des hausses modérées en janvier, comme l’indique l’indice RBC des directeurs d’achats de l’industrie manufacturière canadienne (indice PMIMC RBC). Il s’agit d’une étude mensuelle menée par la Banque Royale du Canada (RBC) en partenariat avec Markit, l’un des plus importants fournisseurs d’information financière au monde, et avec l’Association canadienne de gestion des achats (ACGA). L’indice PMI RBC constitue un indicateur avancé complet des tendances du secteur manufacturier canadien.
En fort repli par rapport à son niveau de décembre (50,6 contre 54,0), l’indice global PMI RBC – un indicateur composé qui donne, en un seul chiffre, l’état de santé global du secteur manufacturier – met en évidence la plus faible amélioration de la conjoncture du secteur manufacturier canadien enregistrée depuis le début de l’enquête en octobre 2010. Une valeur de l’indice supérieure à 50 indique une expansion par rapport au mois précédent, tandis qu’une valeur inférieure à 50 indique une contraction
D’après l’indice PMI RBC, la conjoncture s’est améliorée en janvier dans le secteur manufacturier canadien, les entreprises signalant une nouvelle augmentation de la production et des nouvelles commandes. Toutefois, ces deux variables n’enregistrent qu’une progression modérée et affichent toutes deux leur plus faible taux de croissance historique. Parallèlement, l’emploi recule pour la première fois depuis le début de l’enquête, tandis que le taux d’inflation des prix des intrants se renforce et atteint un sommet de cinq mois.
« L’incertitude à l’égard de l’économie mondiale, particulièrement en ce qui a trait à la zone euro, a pesé lourdement sur le secteur canadien de la fabrication en janvier, a déclaré Craig Wright, premier vice-président et économiste en chef, RBC. La modeste reprise que connaît le Canada pourrait être compromise si les décideurs européens ne réussissent pas à juguler la crise de la dette souveraine. »
Précisons ici qu’en plus de produire l’indice global PMI RBC, l’étude suit les variations de la production, des nouvelles commandes, de l’emploi, des stocks, des prix et des délais de livraison des fournisseurs.
Voici quelques données révélatrices tirées de l’étude en question :
· Faible augmentation du volume global des nouvelles commandes, freinée par une forte baisse des exportations
· Première contraction de l’emploi depuis le début de l’enquête en octobre 2010
· Plus faible amélioration de la conjoncture de l’histoire de l’enquête PMI
Voici maintenant des données par région:
· Les dernières données PMI par région signalent en janvier une amélioration de la conjoncture dans le secteur manufacturier des régions Alberta et Colombie-Britannique et Ontario.
· Les entreprises opérant au Québec enregistrent une baisse du volume de leurs nouvelles commandes.
· Seule la région Alberta et Colombie-Britannique signale une hausse de l’emploi.
· L’inflation des prix des intrants s’est accélérée en janvier dans l’ensemble des quatre régions étudiées par l’enquête, la région Alberta et Colombie-Britannique signalant le taux d’inflation le plus élevé.
« Les données de janvier mettent en évidence un fort ralentissement de la croissance dans le secteur manufacturier canadien, la production et le volume des nouvelles commandes affichant tous deux le plus faible taux d’expansion de l’histoire de l’enquête. Le fort fléchissement de la croissance des nouvelles commandes reflète en partie la faiblesse de l’économie mondiale dont témoigne le fort recul des exportations par rapport au mois dernier, a déclaré Cheryl Paradowski, présidente et chef de la direction de l’Association canadienne de gestion des achats (ACGA). Parallèlement, les fabricants canadiens signalent, même après correction des variations imputables aux augmentations annuelles, une forte progression du prix de leurs intrants en ce début d’année 2012, notamment des matières premières telles que les métaux et les résines. »
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