Enerkem et Éthanol GreenField unissent leurs forces

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Lors d’une conférence de presse à Varennes plus tôt cette semaine, le gouvernement du Québec a annoncé son intention d’octroyer 27 millions $ pour le financement de la première usine commerciale à pleine échelle d’éthanol cellulosique du Québec, par l’entremise du ministère des Ressources naturelles et de la Faune et d’Investissement Québec. Cette usine sera construite et exploitée par une coentreprise formée par Enerkem, une société qui crée des biocarburants et produits chimiques verts à partir de matières résiduelles, et Éthanol GreenField, chef de file canadien de la production d’alcools.

La future usine sera située à Varennes au Québec et utilisera la technologie brevetée d’Enerkem pour convertir des matières résiduelles urbaines non recyclables en biocarburants. Avec une usine à pleine échelle de production de biocarburants à partir de déchets actuellement en construction à Edmonton en Alberta et un autre projet en développement au Mississippi, l’installation de Varennes représente le troisième projet commercial à pleine échelle d’Enerkem.
« En produisant chez nous un carburant liquide de transport à partir de nos déchets non recyclables, cette usine ouvrira la porte à l’émergence d’un nouveau secteur énergétique et permettra la gestion durable de nos matières résiduelles», a déclaré Vincent Chornet, président et chef de la direction d’Enerkem. « Situé sur le terrain de l’actuelle usine d’Éthanol GreenField, ce projet sera parmi les premières intégrations entre une usine existante d’éthanol de première génération et une nouvelle usine d’éthanol cellulosique. »
« La construction de cette usine novatrice sur notre site actuel marque le début de notre transition vers une bioraffinerie intégrée à Varennes », a indiqué Jean Roberge, directeur général d’Éthanol GreenField Québec.  « Nous sommes heureux de travailler en partenariat avec Enerkem et d’intégrer leur technologie dans ce premier projet d’usine commerciale à pleine échelle d’éthanol cellulosique du Québec.  L’utilisation de déchets qui est possible avec la technologie d’Enerkem est un complément aux efforts d’Éthanol Greenfield en R-D avec d’autres types de biomasse. »
Précisons ici que cette installation de production de biocarburants à partir de matières résiduelles aidera à réduire les émissions de gaz à effet de serre, les importations de combustibles fossiles et les volumes de déchets enfouis. Ces matières résiduelles non recyclables proviendront des secteurs institutionnel, commercial et industriel, ainsi que de débris de construction et de démolition. La capacité de production annuelle envisagée pour cette usine est d’environ 38 millions de litres.
«En plus de présenter une solution de rechange à l’enfouissement des matières résiduelles, cette annonce permettra de réduire nos émissions de gaz à effet de serre d’environ 110 000 tonnes de CO2 par année. L’éthanol cellulosique est un carburant renouvelable qui contribuera à réduire notre dépendance aux produits pétroliers. En soutenant ce projet, notre gouvernement agit donc concrètement afin de renforcer la sécurité des approvisionnements énergétiques des Québécois. L’annonce positionne également avantageusement le Québec dans la recherche d’alternatives à la consommation de carburants fossiles », a souligné le ministre Clément Gignac.
« Le Québec s’est engagé à réduire, d’ici 2020, ses émissions de gaz à effet de serre de 20 % sous le niveau de 1990, dans le cadre du Plan d’action sur les changements climatiques 2006-2012. Nous croyons que nous pouvons être productifs et créer de la richesse et des emplois tout en protégeant notre environnement. La construction de l’usine de production d’éthanol cellulosique de la coentreprise, formée de Enerkem et de Éthanol GreenField, est une étape de plus vers notre objectif de réduction des gaz à effet de serre. C’est avec des projets solides et structurés que le Québec pourra réaffirmer son leadership vers une économie verte et durable », a pour sa part commenté le ministre Sam Hamad.
La contribution de 27 millions $ du gouvernement du Québec comprend une aide financière de 18 millions $ du ministère des Ressources naturelles et de la Faune et un prêt de 9 millions $ d’Investissement Québec.
À propos d’Enerkem
Enerkem crée des biocarburants et des produits chimiques à partir de déchets. Grâce à sa technologie thermochimique brevetée, Enerkem convertit les matières résiduelles solides disponibles en abondance (textiles mélangés, plastiques, fibres, bois et autres déchets non recyclables) en gaz de synthèse, puis en méthanol, éthanol et autres produits intermédiaires entrant dans la fabrication de produits de consommation courante. En utilisant des déchets au lieu de combustibles fossiles, Enerkem répond à la demande croissante en matière de sources d’énergie et de produits chimiques renouvelables tout en réduisant les volumes de déchets enfouis et les émissions de gaz à effet de serre. Le siège social d’Enerkem est situé à Montréal et l’entreprise exploite une usine pilote et une usine de démonstration commerciale au Québec. La première usine commerciale à pleine échelle d’Enerkem est présentement en construction à Edmonton en Alberta. L’entreprise projette par ailleurs la construction de plusieurs installations similaires aux États-Unis et au Canada qui permettront la transformation de matières résiduelles solides provenant de municipalités en biocarburants et produits chimiques.
À propos d’Éthanol GreenField
Entreprise canadienne dont le siege social est situé à Toronto, Éthanol GreenField est le plus grand producteur d’alcools au Canada, tous grades confondus. En exploitation depuis mars 2007, la distillerie de Varennes compte parmi les plus efficaces en Amérique du Nord, tant aux points de vues du rendement intrinsèque et de l’efficacité énergétique que de son empreinte environnementale et de la réduction des GES sur le cycle de vie. Membre fondateur de la chaire de recherche de l’Université de Sherbrooke en carburants renouvelables, Éthanol GreenField soutient de nombreux autres programmes de recherche auprès d’universités canadiennes. Ses efforts soutenus en R-D comprennent également la mise en place de partenariats stratégiques auprès d’entreprises spécialisées de même que le développement de ses propres technologies de seconde génération à ses laboratoires de Chatham en Ontario.
 
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Steve Bouchard écrit sur le camionnage depuis près de 30 ans, ce qui en fait de loin le journaliste le plus expérimenté dans le domaine au Québec. Steve est le rédacteur en chef de l’influent magazine Transport Routier, publié par Newcom Média Québec, depuis sa création en 2000. Il est aussi le rédacteur en chef du site web transportroutier.ca et il contribue aux magazines Today’s Trucking et Truck News.

Steve rédige aussi le bulletin électronique de Transport Routier, Les nouveautés du routier, et il participe à l’élaboration des stratégies de communication pour le salon ExpoCam de Montréal, propriété de Newcom.

Steve est détenteur d’un permis de conduire de classe 1 depuis 2004 et il est le seul journaliste de camionnage au Québec à avoir gagné des prix Kenneth R. Wilson de la Presse spécialisée du Canada, l’or et l’argent deux fois chacun.

Steve a occupé la présidence et la présidence du Conseil du Club des professionnels du transport du Québec et il représente les médias au comité des fournisseurs de l’Association du camionnage du Québec. En 2011, il a reçu le prestigieux prix «Amélioration de l’image de l’industrie» remis par l’Association du camionnage du Québec.

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