Bradley mécontent des hausses sur les permis et les immatriculations
TORONTO – Selon un courriel qu’a envoyé David Bradley, de l’Association du camionnage de l’Ontario à Dalton McGuinty, premier ministre de l’Ontario, l’augmentation du prix des permis de conduire et des immatriculations annoncée par le gouvernement provincial de l’Ontario en a fait réagir plusieurs.
Transport Routier a obtenu une copie de la lettre:
Objet : Augmentation du prix des permis et des immatriculations.
Monsieur le Premier ministre,
Depuis l’annonce de l’augmentation des frais de permis de conduire et d’immatriculations, je suis complètement submergé par des appels et des courriels de membres qui sont bouleversés puisque le secteur du transport commercial est le seul de tous les secteurs industriels de l’Ontario à subir cette hausse.
Comme vous en êtes probablement conscient, l’économie de l’Ontario est encore fragile. L’industrie du camionnage, qui est l’un des meilleurs indicateurs avancés de l’activité économique, continue à connaître une croissance très lente. Après avoir vu ses profits chuter considérablement ces dernières années, l’industrie commence tout juste à s’en remettre.
Toutefois, les hausses de profits ont été très modestes, ne dépassant généralement pas la barre du deux pour cent. En outre, une grande partie de ces recettes supplémentaires est automatiquement absorbée par le prix du carburant et par l’achat d’équipement pour rencontrer les nouvelles règles en matière d’environnement. Vous comprendrez que l’annonce de cette nouvelle hausse de prix est difficile à avaler.
Les multiples craintes de nos membres sont principalement reliées à la façon dont le gouvernement a fait l’annonce, en insistant sur le fait que ces hausses seraient minimes et graduelles et qu’elles serviraient à entretenir le réseau routier ontarien pour qu’il soit plus sécuritaire pour les générations à venir. L’industrie du camionnage est pleinement consciente des défis budgétaires auxquels le gouvernement est confronté et elle a toujours été prête à payer sa part.
Mais la rhétorique utilisée ne dépeint pas la réalité quand il s’agit de l’augmentation des prix de permis:
-Les augmentations ne sont pas modestes. Par exemple, les augmentations de frais de permis d’exploitation commerciale pour les véhicules lourds sont de l’ordre de 70 pour cent – une énorme augmentation;
-Les augmentations ne sont pas graduelles. Contrairement aux autres secteurs qui sont touchés par ces augmentations sur trois ou quatre ans, l’augmentation de 70 pour cent qui est imposée au secteur des véhicules lourds s’applique sur une année seulement. Le tableau démontrant l’augmentation échelonnée sur une période de cinq ans est trompeur;
-RIEN ne prouve que l’argent sera investi dans le réseau routier et des ponts. Les revenus générés par ces augmentations n’ont pas (du moins jusqu’à présent) été dédiés à cet effet. Ils sont plutôt ajoutés aux recettes générales servant de réserve au gouvernement.
Je fais partie de l’industrie du transport depuis assez longtemps pour savoir que lorsqu’une hausse d’une telle ampleur est annoncée, les chances de voir le gouvernement faire marche arrière sont assez minces voire nulles. Par conséquent, j’en appelle à votre sens de l’équité afin que vous introduisiez ces mesures de façon graduelle et que les fonds recueillis soient utilisés pour les raisons avancées, soit pour entretenir le réseau routier ontarien afin qu’il soit sécuritaire et en bon état.
Le tableau ci-joint vous fait part de nos suggestions pour atteindre cet objectif, c’est-à-dire, l’investissement total de ces recettes dans le système de gestion du réseau routier, et non dans les réserves du gouvernement.
Fin de la lettre.
(Si vous voulez exprimer votre opinion, contactez le bureau du premier ministre directement.)
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