Bienvenue M. Gaudreault!

Concentré, le président-directeur général de l’Association du camionnage du Québec (ACQ), Marc Cadieux, fouille dans sa mémoire.  Il énumère à haute voix, en ordre chronologique, les ministres des Transports provinciaux  qui sont entrés en poste depuis qu’il est lui-même arrivé à l’ACQ. Il en arrive à la conclusion que lorsqu’il  serrera la main de Sylvain Gaudreault, il rencontrera son huitième ministre des Transports du Québec en 11 ans.

L’arrivée d’un nouveau ministre des Transports pour un organisme comme l’ACQ signifie «reprendre son bâton de pèlerin», pour utiliser l’expression de Marc Cadieux. Cela implique d’aller à nouveau présenter l’industrie et ses enjeux au nouveau ministre.  

Qu’est-ce que dira Marc Cadieux en tout premier lieu au ministre Gaudreault?  Il entend d’abord lui parler de la place qu’occupe le camionnage dans l’économie : de ce qu’il génère comme rendement économique et de l’importance du transport routier des marchandises au Québec. Il veut aussi lui faire part de l’augmentation généralisée des frais d’exploitation à laquelle l’industrie est confrontée depuis quelques années. «Notre compétitivité est déstabilisée présentement à cause de l’augmentation des frais d’exploitation, notamment ceux occasionnés par la congestion routière et les taxes sur le carburant», souligne-t-il.

Les travaux d’infrastructures ont trôné au sommet des priorités du MTQ au cours des dernières années et le camionnage est un secteur intimement lié à ces travaux. «Nous avons établi un partenariat avec le Ministère et avons, du même coup, pu faire connaître nos préoccupations en matière de congestion routière, un phénomène qui coûte énormément  au camionnage en pertes d’argent, de temps et de productivité», souligne M. Cadieux, qui ajoute que le nouveau gouvernement en place devra être très à l’écoute et assurer une excellente communication avec l’industrie «si l’on veut passer à travers les prochaines années de travaux routiers sans trop d’embûches».

Parmi les grands dossiers en cours pour l’industrie, il y a la législation sur les permis spéciaux. Toutefois, ce n’est pas un sujet sur lequel le nouveau ministre Gaudreault aura vraiment à se prononcer, car tout le processus est déjà accepté et il ne reste qu’à officialiser la législation. «Il faudrait vraiment une opposition majeure de la part du ministre pour que la législation ne passe pas, car les consultations sont déjà faites. C’est un gros morceau pour l’industrie et c’est une harmonisation qui nous est due depuis nombre d’années  par rapport à d’autres provinces. En outre, certains permis spéciaux coûtent plus cher en frais de gestion que ce que vaut le morceau de papier sur lequel ils sont écrits, tant pour le Ministère que pour les entreprises de camionnage», explique le PDG de l’ACQ.

-Le texte complet dans l’édition d’octobre 2012 de Transport Routier.