La chute des taux de roulement n’est qu’un « simple répit », selon M. Costello

L’American Trucking Associations (ATA) a déclaré être surprise par la diminution du taux de roulement durant le quatrième trimestre de 2012.

Selon le rapport Trucking Activity de l’ATA, le taux annualisé est passé de 104 pour cent à 90 pour cent durant le troisième trimestre – son point le plus bas depuis le premier trimestre de la même année. Pour les petites flottes, le taux de roulement est tombé à 76 pour cent par rapport à 94 pour cent lors du troisième trimestre.

Cette diminution est attribuable à une économie affaiblie et à l’ensemble des volumes, d’ajouter l’ATA.

Le roulement moyen pour l’année 2012 a été de 98 pour cent, «le plus haut depuis 2007, quand le taux d’attrition moyen était de 117 pour cent», a souligné l’ATA dans son rapport. Le roulement moyen des petites flottes était de 82 pour cent en 2012, également le plus élevé depuis 2007.

«Quand les volumes ont légèrement diminué à la fin de 2012, le roulement a connu le même sort», a déclaré Bob Costello, économiste principal pour l’ATA. «Cependant, il ne s’agit que d’un répit si l’on considère la tendance à long terme et l’éventuelle pénurie de chauffeurs qui affectera l’industrie lorsque l’économie prendra du mieux, et quoi qu’il en soit, ces taux à la baisse demeurent relativement élevés par rapport aux années précédentes».

L’industrie doit toujours combler entre 20 000 et 25 000 postes dans le secteur du camionnage, de déclarer M. Costello. Une reprise économique va accroître ce nombre, a-t-il ajouté.        

«Lorsque nous assisterons à une croissance économique plus stable et plus robuste, nous pourrions nous retrouver avec une industrie en manque de 239 000 chauffeurs d’ici 2022», a précisé M. Costello. «Cela peut sembler difficile à croire, mais nous pourrions bien vite regarder en arrière et considérer un taux de roulement de seulement 90 pour cent comme faisant partie du bon vieux temps, alors qu’une augmentation de la demande, une main d’œuvre vieillissante et des contraintes réglementaires vont contribuer à la pénurie».