Pénurie de camionneurs : une entreprise de Trois-Rivières innove pour recruter la relève
L’entreprise trifluvienne de transport routier MassExpress séduit les camionneurs de la nouvelle génération en leur offrant de travailler moins d’heures par semaine, à l’heure où le Canada est en pénurie de camionneurs.
Selon les prévisions du Conference Board du Canada, il manquera 25 000 camionneurs d’ici 2020, seulement pour combler les départs à la retraite.
Pour renverser la tendance, l’industrie du camionnage tente de séduire les jeunes. Marc Cadieux, président et directeur général de l’Association du camionnage du Québec, explique la stratégie : «nous allons les rencontrer dans les foires d’emploi, dans les écoles secondaires et on doit aussi faire appel à d’autres leviers comme l’immigration».
Depuis un an, l’entreprise MassExpress avait de la difficulté à trouver des chauffeurs. Pour recruter, elle a mené une campagne de publicité le long de l’autoroute 40.
L’entreprise cherche des candidats sans casier judiciaire qui pourront traverser la frontière. Le propriétaire de MassExpress, Jean-Pierre Masse, explique que bon nombre de candidats «ont des dossiers, ou plusieurs veulent rester chez eux, ne veulent pas découcher».
MassExpress offre à ses employés la possibilité de moins travailler: 45 heures par semaine plutôt que 70 heures. La formule plaît à Jean-François Cossette, qui est camionneur depuis six ans. Avant de trouver ce nouvel horaire, il envisageait de ne plus faire de transport jusqu’aux États-Unis. «Je me disais qu’avec une famille, ce ne serait peut-être pas possible», a-t-il déclaré.
Le jeune camionneur croit toutefois que l’industrie devra en faire davantage pour s’adapter à la nouvelle génération, comme «des salles d’entraînement dans certaines haltes pour les camions, ainsi qu’une nourriture plus saine et plus variée sur la route».
D’après une nouvelle de Marie-Ève Cousineau, Radio-Canada
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