Les frais d’inspections transfrontalières pourraient monter en flèche
Vous savez, ces frais que vous payez chaque année pour obtenir une inspection de quarantaine agricole (IQA) à la frontière? Eh bien, ils pourraient tout bonnement tripler.
«Alors que le Canada et les États-Unis sont censés travailler pour mettre en œuvre le plan d’action Par-delà la frontière, l’Animal and Plant Health Inspection Service (APHIS) arrive avec une proposition déraisonnable», a déclaré David Bradley, président et directeur général de l’Alliance canadienne du camionnage.
Le département américain de l’APHIS prétend que les frais courants de 105 $ US, perçus auprès des camions qui traversent la frontière, ne génèrent pas suffisamment d’argent pour couvrir les coûts du service. L’APHIS, qui a fait appel à un cabinet d’expertise comptable indépendant pour revoir la structure des frais reliés à l’IQA, a constaté que les camions commerciaux équipés d’un transpondeur devraient débourser près de 320 $ US par année – une augmentation de 205 pour cent.
Les camions sans transpondeur devront s’acquitter d’une facture de huit dollars par passage, comparativement à 5,25 $ US présentement, ce qui représente une augmentation de 52 pour cent.
Les frais reliés à l’IQA sont demeurés inchangés depuis 2002, bien que l’APHIS ait tenté de les augmenter en 2009, avant de faire volte-face en raison de l’opposition des associations de camionnage.
L’augmentation proposée est nécessaire pour couvrir les coûts d’embauche de centaines de nouvelles recrues pour mener des inspections même le dimanche, durant les congés fériés et en dehors des heures ouvrables, selon l’APHIS.
«Les États-Unis, tout comme le Canada, ont le droit de protéger leur secteur agricole contre l’importation de nuisances et de maladies étrangères, et les inspections sont une partie essentielle du processus», d’ajouter M. Bradley. «Mais l’implantation d’augmentations astronomiques des frais, sans en considérer les répercussions sur les autres industries – ou sans chercher les moyens de déployer plus efficacement les ressources par l’évaluation des risques, par opposition à inspecter chaque camion pour savoir s’il transporte des produits agricoles ou non – est absolument fâcheux.»
M. Bradley termine en affirmant que l’APHIS devrait utiliser une approche d’évaluation des risques plus ciblée, pour une consultation axée sur les principes de «commerçant de confiance» mis de l’avant par d’autres programmes de sécurité frontalière.
«À quel point est-ce nécessaire d’inspecter des camions et de percevoir des frais de l’APHIS lorsque, par exemple, ces camions transportent des pièces d’auto ou des palettes de plastique vers les États-Unis?», demande-t-il.
L’augmentation des frais proposée sera soumise à une période de commentaires de 60 jours.
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