Volvo abandonne le développement de son moteur au GN
Volvo Trucks a mis de côté ses plans de commercialiser son propre moteur au gaz naturel liquéfié (GNL) à allumage par compression pour l’Amérique du Nord. L’entreprise affirme «s’adapter au rythme du marché nord-américain des carburants de remplacement», et continue de déplorer la lenteur des progrès concernant l’adoption du gaz naturel en tant qu’option autoroutière.
«Le développement des infrastructures de gaz naturel pour soutenir le camionnage longue distance a été plutôt modeste au cours de la dernière année, et les besoins de la clientèle dans les marchés primaires pour les véhicules au gaz naturel – c’est-à-dire le transport régional et les routes dédiées – sont comblés par notre gamme actuelle de véhicules propulsés au gaz naturel», a déclaré Volvo.
Cette gamme comprend les modèles à cabine de ville VNM 200 et VNL 300 équipées d’usine de moteurs à allumage par étincelle Cummins Westport ISL G et ISX12, qui peuvent fonctionner au GNL ou au gaz naturel comprimé (GNC) pour les utilisations locales et régionales. Ces options ont été présentées l’an dernier.
Le moteur au GNL de 13 litres développé par Volvo, qui vient d’être mis de côté, est différent. Sa technologie de pointe par allumage diesel haute-pression procurerait des économies de carburant substantielles, en comparaison avec les moteurs au GN à allumage par étincelle, selon ce qu’avait annoncé Volvo en mars 2013, ce qui en ferait «une solution viable» pour le camionnage longue distance.
Ce n’est pas comme si Volvo n’avait pas essayé de promouvoir le gaz naturel. Tôt l’an passé, en collaboration avec son entreprise-sœur Mack, le fabricant s’est associé à Shell pour coordonner des activités soutenant une utilisation à grande échelle du GNL comme carburant pour les véhicules lourds. Il s’agissait d’un accord formel et global, et non pas d’une simple poignée de main. L’accord devait inclure une collaboration portant sur des enjeux comme la spécification du carburant et la performance des émissions, de même que sur le partage de connaissances générales et de l’expérience.
L’entreprise croit toujours que le diméthyléther (DME) – qui peut être produit à partir de gaz naturel – serait un bon carburant pour les camions lourds, et poursuivra l’essai de ses véhicules propulsés au DME sur le terrain en collaboration avec ses clients. Au départ, Volvo avait affirmé vouloir produire des camions propulsés au DME pour l’Amérique du Nord en 2015, ce qui semble avoir changé selon l’annonce faite la semaine dernière.
«L’entreprise a décidé de ne pas déterminer de date de commercialisation et continue d’observer le marché ainsi que l’intérêt des partis concernés par le carburant», peut-on lire dans le communiqué de presse.
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