Réglementation sur les dimensions
Bientôt des configurations plus longues?
Le Québec pourrait bientôt émettre un permis spécial permettant l’utilisation de grands trains routiers plus longs. Ce permis autoriserait la circulation d’un ensemble tracteur/semi-remorque ou d’un train double de type B dont l’empattement du tracteur est supérieur à 6,2 mètres, et permettrait donc l’utilisation d’ensembles d’une longueur hors tout de 27,5 mètres, comparativement à 25 mètres actuellement.
En Ontario un tel permis est en place depuis le début de janvier 2015. Cet allongement laisserait de l’espace pour incorporer les technologies de réduction des émissions (génératrices, réservoir de DEF, système de post-traitement); il permettrait aussi l’aménagement de compartiments-couchettes plus appropriés à une gestion efficace de la réglementation sur les heures de service.
«Présentement, s’ils veulent respecter la longueur hors tout maximale de 25 mètres pour les trains routiers de type B, les transporteurs doivent utiliser des tracteurs dont l’empattement varie de 5,6 à 5,8 mètres. Or, il est difficile d’installer toutes les technologies anti-pollution dorénavant requises et de bénéficier d’un compartiment-couchette de bonne dimension avec un tel empattement», explique Normand Bourque, coordonnateur des dossiers techniques et opérationnels pour l’Association du camionnage du Québec (ACQ). M. Bourque précise que cette modification n’a pas pour objectif d’augmenter la capacité de chargement ni en volume, ni en masse. «La longueur de caisse maximale (espace entre l’avant de la 1re remorque et l’arrière de la 2e) demeurerait à 20 mètres».
Le ministère des Transports du Québec serait sur le point d’annoncer l’émission d’un permis spécial similaire à celui annoncé par l’Ontario en début d’année. Par ailleurs, depuis novembre 2014, un nouveau permis spécial permet d’augmenter à 6,8 mètres l’empattement d’un tracteur tirant un ensemble de type B, mais sur les ensembles dont la longueur hors tout est de 25 mètres ou moins.
Enfin, la demande de certains grands transporteurs privés, dont Walmart, de pouvoir utiliser des remorques de 60 pieds, a entraîné des spéculations dans l’industrie, alimentées par d’hypothétiques demandes à certains manufacturiers visant la fabrication de telles remorques. Selon les renseignements que nous avons pu obtenir, il serait étonnant que ce dossier aille plus loin, la situation étant au point mort alors que la demande de remorques de 60 pieds est inexistante, nonobstant celles de quelques transporteurs privés comme mentionné ci-dessus.
L’Ontario a mis en place un projet pilote sur la question, mais ce projet, qui sera soumis à l’analyse, est assorti de plusieurs conditions. «Aucun projet pilote de cette nature n’est en vue au ministère des Transports du Québec», confirme Normand Bourque.
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