Climat : le Québec n’atteindra pas ses objectifs sans transformer le secteur des transports
Gens d’affaires et environnementalistes dévoilent un plan d’action et demandent au gouvernement du Québec de passer à la vitesse supérieure
Un important regroupement de gens d’affaires et d’environnementalistes demande au gouvernement du Québec de passer à la vitesse supérieure en transformant de fond en comble le secteur des transports, dont les émissions de gaz à effet de serre ne cessent d’augmenter depuis 25 ans. Réunis sous la bannière de SWITCH, l’Alliance pour une économie verte au Québec, ils ont dévoilé un plan d’action qui identifie systématiquement les moyens par lesquels le secteur des transports pourra enfin faire sa part dans la lutte aux changements climatiques.
Fruit d’une importante démarche de concertation entreprise au cours des derniers mois, ce plan s’inscrit dans la foulée de la Conférence de Paris sur le climat et la conclusion d’un accord visant la décarbonisation de l’économie mondiale, en plus de consolider les cibles ambitieuses adoptées par le gouvernement du Québec, soit de réduire les émissions de 80 à 95 pour cent d’ici 2050.
Les émissions industrielles en baisse, celles des transports en hausse depuis 25 ans
Alors que les émissions du secteur de l’industrie ont baissé de 21 pour cent entre 1990 et 2012, celles associées au transport ont augmenté de 26 pour cent durant la même période. «Atteindre nos objectifs exige que nous passions à la vitesse supérieure et que nous mettions enfin à contribution le secteur des transports, dont la croissance des émissions efface pratiquement tous les efforts consentis par les industries québécoises depuis 25 ans. Tous les secteurs doivent faire leur part», ont affirmé les deux coprésidents du Comité transition énergétique de SWITCH, Steven Guilbeault, cofondateur et directeur principal chez Équiterre et Yves-Thomas Dorval,
Diminuer l’empreinte carbone des véhicules
Il est urgent de diminuer l’empreinte carbone de nos véhicules et du transport de marchandises en particulier, en les rendant plus performants, d’autant plus que des solutions existent déjà au Québec. «L’emploi d’un matériau plus léger comme l’aluminium dans la fabrication des véhicules, l’utilisation de carburants de remplacement tels que les biocarburants de 2e génération ou le gaz naturel pour le transport routier, font partie des solutions disponibles et applicables dès maintenant», a souligné Stéphanie Trudeau, vice-présidente, Stratégie, communication et développement durable chez Gaz Métro.
«L’Accord de Paris, conclu en décembre dernier, nous amène à accentuer la transition énergétique déjà en cours à l’échelle mondiale. Le Québec dispose de tous les atouts pour se positionner comme un leader en la matière. Nous avons tout le potentiel pour innover dans le secteur de l’aménagement du territoire et des transports et nous donner les moyens d’encourager les filières en développement telles que la chimie verte, les biocarburants, l’aluminium et l’électrification des transports. On peut le faire, et on doit le faire», a conclu Andrée-Lise Méthot, fondatrice et associée directeure chez Cycle Capital Management.
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